Isabelle Simler, Grand prix de l’illustration jeunesse en 2022, nous offre un nouvel album après « L’océan, une nuit » et « La savane, une nuit ». Sorti en même temps que celui sur la campagne, elle nous emmène dans un autre lieu proche de nous, la ville.

La couverture en relief et découpée, nous montre une ville en construction. Tout un monde se découvre aux jeunes lecteurs à partir de 4 ans.

Chaque double page, en format italien présente un animal domestique ou sauvage dans un magnifique décor. L’essentiel se dit avec une phrase introductive, assez poétique, puis une à trois courtes phrases explicatives. Le vocabulaire est très accessible.

Le lecteur découvre donc des animaux sauvages qui ont investi le monde urbain comme le renard, l’écureuil, le hérisson, les chauve – souris, les ragondins et même les sangliers. En effet, leur habitat naturel se réduit et ces animaux doivent trouver leur nourriture ailleurs. Le lecteur trouve d’autres animaux, certains domestiques comme le chat, d’autres considérés comme des animaux des villes : le pigeon, le moineau. Tous sont actifs la nuit, pour se nourrir, pour se déplacer, pour se protéger.

Avec le jour nouveau, la ville s’active et les animaux se cachent.

Isabelle Simler a un style tout à fait reconnaissable. Ce style fait le plus incontestable de ce documentaire. Elle travaille beaucoup sur une tablette graphique. Elle dessine avec un stylet très fin et utilise de nombreuses nuances de couleurs.

Ici pour la ville, la palette des couleurs est assez sombre. Quelques éléments lumineux avec les lumières des lampadaires, des fenêtres. Les animaux sont très lumineux grâce à l’utilisation de traits de couleurs. Le mouvement est très bien rendu. L’atmosphère en est mystérieuse et envoutante.

Encore un très bel album qui donne au lecteur le plaisir de continuer la découverte du monde de la nuit et des animaux qui la peuplent.