La série sur la Résistance s’étoffe d’un nouveau titre avec cet album consacré à Vassieux-en-Vercors. Il est composé d’une bande dessinée et d’un dossier complémentaire. Cette collection est un hommage aux 1038 compagnons de la Libération. Vassieux-en-Vercors est un haut lieu de la Résistance et le terrain d’une répression impitoyable. L’album navigue entre le présent et le passé et l’on se repère entre ces deux époques par le changement de couleurs.

Une jeune fille et son grand-père

L’histoire commence en 1998. Aurélie, une adolescente, doit passer des vacances d’été chez son grand-père. Cette situation ne la ravit pas vraiment car elle ne connait pas bien son grand-père. Tout commence à changer entre eux quand la jeune fille découvre une photo de son grand père en maquisard. Elle l’interroge pour en savoir plus. Au départ, elle y voit seulement une bonne opportunité pour un devoir qu’elle doit rendre dans un cadre scolaire.

Sur les traces du passé

Le grand-père commence à lui faire visiter les lieux qu’il a fréquentés durant la Seconde Guerre mondiale. Il explique qu’au départ, il y a peu de monde dans les maquis. L’instauration du STO fait augmenter les effectifs. Dans son cas, c’est en 1943 qu’il s’est engagé. Il raconte alors le quotidien et notamment tout ce qui passe en dehors des actions. Lorsqu’un parachutage survient, tout s’accélère. Il explique aussi que le matériel devait être réparti entre les différents groupes de résistance.

Des rencontres

Son grand père était agent de liaison et parcourait la campagne. C’est à cette occasion qu’il croise une jeune fille appelée Marinette. Elle deviendra sa femme. Mais le jeune homme ne rencontre pas seulement l’amour puisque au sein de son maquis il y avait aussi un certain Henri Grouès, plus connu ensuite sous le nom de l’abbé Pierre. Un peu plus loin, on découvre aussi qu’un jeune géographe est passé par le quartier général du Vercors libre : il s’appelait Marc Ferro.

Traces du passé

En parcourant les lieux de l’époque, le grand père et la petite fille se retrouvent face à un monument qui entretient le souvenir de cette époque. Il évoque la quarantaine de morts de janvier 1944. Dans la conversation, Aurélie apprend aussi que son arrière- grand-père a été déporté  à Buchenwald et n’en est jamais revenu.

Les faits

Peu à peu, la jeune fille se passionne pour ce qui est arrivé à son grand-père. Elle tombe sur une cassette d’une émission télévisée qui parle de ce qui s’est passé à Vassieux-en-Vercors. Cela permet aux auteurs d’expliquer un peu plus en longueur les faits. L’émission de télévision revient sur le rôle des Alliés ou le problème des renforts promis et pas forcément arrivés à temps.

La transmission

En 1994, un mémorial a été inauguré pour commémorer le massacre survenu en juillet 1944. Les Allemands attaquent le village et s’en prennent au maquis. Le bilan est de 73 civils tués à Vassieux et de 201 dans le Vercors, sans compter les centaines de maquisards tombés au feu ou exécutés comme prisonniers de guerre. Affaibli, le grand père d’Aurélie se souvient encore de ce qui s’est passé et énumère le nom de camarades morts durant la guerre. La jeune fille accomplit alors un dernier geste symbolique lorsque son grand-père meurt.

Le dossier

Le dossier comprend de nombreuses photographies d’époque. Il permet de faire le point et d’en savoir plus en huit pages. Il évoque successivement les maquis et plans montagnards, le Vercors zone libérée ainsi que les combats du Vercors. La question de la mémoire est également présente. Le dossier se conclut sur le Musée départemental de la Résistance du Vercors dont une refonte est prévue pour 2026.

Pour en savoir plus, on peut signaler également le site de l’Ordre de la Libération avec l’article qu’il consacre à Vassieux-en-Vercors.