Deuxième manuel complément du manuel Atlande de préparation au CAPES, cet ouvrage traite des années 1980 dans cette région du Moyen-Orient, théâtre de la Guerre froide, témoin des rivalités entre puissances occidentales. Cette extension de la chronologie du concours permet d’inclure, selon les textes officiels, les révolutions turque et iranienne ainsi que la guerre Iran-Irak. La nouvelle République islamique est au coeur de cette période puisqu’elle est impliquée dans les conflits majeurs de l’époque, notamment au Liban. Cette révolution marque, selon l’auteur, la fin de l’époque des nationalismes et le triomphe de l’idéologie islamiste, transnationale aux yeux des ayatollah. La période à étudier se termine par l’intervention des Etats-Unis en 91 au Koweït et en Irak, signe de leur hégémonie sur la région.
Comme tous les manuels d’histoire de l’éditeur, la partie Repères permet d’aborder quelques grands événements en début d’ouvrage. Mention spéciale sur l’ensemble du passage sur la guerre du Liban. Elle est abordée de manière exhaustive, claire, malgré des enjeux et des acteurs mouvants et complexes. Cette partie reprend également l’envahissement de l’Afghanistan dans une perspective légèrement plus longue que les bornes du sujet, ce qui permet une mise en perspective légère mais intéressante. Les relations Irak-Iran et le conflit israélo-palestinien terminent le tableau.
La seconde partie est intitulée, comme à chaque fois, Thèmes. L’auteur y aborde pêle-mêle les fondements des régimes autoritaires et la faible place de la démocratie dans la région; les transformations de l’islamisme tiraillé entre les volontés hégémoniques des grandes puissances turque et arabes. Apparaît très clairement, selon l’auteur, l’idée d’une impossibilité d’entente politique véritable entre ces Etats. A la base, les désaccords autour des accords de Camp David et l’exclusion de l’Egypte de la Ligue arabe, réalité beaucoup plus complexe au final, puisque viennent s’y superposer des enjeux économiques, démographiques, idéologiques qui se transforment en rivalités sourdes ou ouvertes.
Dans la dernière partie, Outils, à la différence d’autres manuels Atlande, il manque une partie biographies. Nous retrouvons les rubriques chronologie, cartographie et bibliographies, courtes mais assez complètes. Mais, il aurait été apprécié de retrouver les courtes synthèses biographiques qui sont un apport non-négligeable de cette collection et qui permettent de revenir rapidement sur certaines figures sans avoir à chercher dans ses innombrables fiches.
Qu’en retenir au final? Un manuel clair, accessible, agréable à lire.
Très bon pour l’approche de la fin de période du sujet mais à compléter évidemment en prenant appui sur l’efficace bibliographie de fin.