La situation sanitaire actuelle a révélé aux yeux du monde le pangolin, un curieux mammifère ici dépeint par Laurana Serres-Giardi et Nathalie Dieterlé dans un album jeunesse aux couleurs chatoyantes.

 

Les premières pages sont consacrées à la description  du pangolin, sa distribution sur le globe (Asie et Afrique) et son mode de vie, notamment son ingénieux système de défense (une couverture d’écailles uniformément présentée à l’ennemi lorsqu’il se met en boule).

 

S’ensuit une présentation des usages qui justifient son intense trafic (médecine parallèle, décoration et autres superstitions) et qui font du pangolin l’animal le plus braconné après les tigres, les éléphants et les rhinocéros. Si les revendeurs sont chinois et vietnamiens, les clients, eux, sont européens et américains. Et bien que l’espèce soit protégée depuis 2016, son trafic se poursuit. En parallèle, son habitat se réduit aussi sous la pression humaine comme beaucoup d’autres espèces sauvages.

 

La fin de l’album s’ouvre justement sur le transfert du coronavirus à l’homme, hypothèse dominante mais restant à confirmer, par le statut d’hôte intermédiaire au départ de la chauve-souris. En cela, le pangolin est davantage présenté comme une victime des comportements humains que comme un coupable « actif », d’où le titre du livre.

 

De quoi exposer la nécessité des associations de sauvegarde créées à son attention et légitimer les discours de prévention dans les écoles.

 

Un plaidoyer pour l’indispensable préservation de la chaine de la biodiversité, garante d’une réduction des transmissions des agents pathogènes envers l’homme.