Avec Le Sang des Valois, les auteurs – Jérôme Clément pour le scénario, Marc Jailloux pour le dessin – posent les bases d’une saga historique qui suit, sur plusieurs générations, l’histoire de deux familles que tout semble opposer : les Tassin, des gens simples mais valeureux, et les Valois, issus de la dynastie des Capétiens.

Dans ce tome 2, on poursuit les aventures de Louis Tassin après la mort de François Ier durant le règne d’Henri II. La bande dessinée nous embarque d’abord dans la mission donnée à maître Tassin de créer une effigie du roi en cire, osier, bois et chiffons pour « continuer » le roi, qui vient de mourir. Quelques bulles viennent nous expliquer, de manière claire et concise, la théorie des deux corps du roi et la raison de ce rituel pour la monarchie française.

Dans le même temps, à la Cour du nouveau roi, quelques planches nous expliquent la relation complexe qu’il entretient avec son épouse Catherine de Médicis et nous apprennent les difficultés qu’ils rencontrent pour avoir un enfant et le rôle d’intermédiaire et de « conseillère matrimoniale » joué par Diane de Poitiers.

La troisième histoire dans l’histoire raconte la création d’une école par l’ancien bouffon du roi France Ier, bien aidé par Gautier, le fils de maître TASSIN. La quatrième et dernière histoire relate l’enlèvement de la jeune reine d’Ecosse, Marie Stuart (qui se cache du roi d’Angleterre dans son château de Dumbarton), par Gautier Tassin+.

Ce deuxième tome est du même niveau que le premier. Le scénario, crédible et bien ficelé, est servi au mieux par de très jolis dessins. C’est pourquoi que cette bande dessinée trouvera légitimement sa place au CDI et on pourra utiliser certaines planches, dans le cadre des programmes de 5eme et Seconde, pour expliquer par des images la théorie des deux corps du roi dans la monarchie française.