En 2013, une première BD est parue aux éditions Riveneuve. Gilles Kraemer, un ancien journaliste, chercheur en sciences de l’information, est le scénariste et le créateur d’un personnage haut en couleur, Omar Le Chéri (inspiré du nom de l’acteur égyptien Omar Sharif décédé en 2015, ravi de cette citation). Passionné de vidéos d’installation et artiste plasticien, Damir Niksic s’associe à l’ouvrage comme dessinateur. L’archéologue Jean-Yves Empereur cautionne les auteurs avec la rédaction d’un dossier documentaire expliquant les hypothèses sur l’emplacement du fameux tombeau.

Mais où est donc le tombeau d’Alexandre le Grand ?

Le héros journaliste, Omar Le chéri se rend à Alexandrie où des fouilles sont entreprises pour exhumer la sépulture d’Alexandre. Une telle découverte serait aussi extraordinaire que celle de la tombe du pharaon Toutankhamon en 1922 !

Il faut dire qu’à la mort du conquérant à Babylone, ses généraux se disputent son empire mais aussi sa dépouille. Où enterrer le grand homme ? En Macédoine avec sa famille, à Babylone sa capitale enchanteresse, en Égypte, à Memphis ou à Alexandrie, villes où Alexandre est vénéré comme un Dieu ?

Tout ce qui concerne l’enterrement du conquérant est mystérieux voire contradictoire ! Il est cependant admis de se référer à Diodore de Sicile pour l’embaumement et le transport en convoi funéraire du corps vers l’Égypte.

De nombreux écrivains de l’Antiquité attestent que les Lagides ont fait construire un magnifique mausolée à Alexandrie et parlent d’un sarcophage en or. Objet d’un culte, le monument est ensuite visité par les Romains, puis déplacé et détruit entre le IVe et le VIe siècle. Le tombeau n’a toujours pas été retrouvé de nos jours.

Pourtant de nombreuses recherches et hypothèses ont été élaborées par les archéologues… Cet ouvrage, à travers les tribulations d’Omar révèle les localisations envisagées, entre légendes et mystique, documentées ensuite par Jean-Yves Empereur.

Une dernière version colorisée pour le plaisir des yeux

Le lecteur se laisse aisément surprendre par les aventures d’Omar Le Chéri accompagné d’un banquier routard allemand Klaus Meyer et de l’archéologue Khalil Hussein. Le dénouement très bien mené s’avère inattendu.

On l’aura compris, cet ouvrage se montre d’un très grand intérêt pour faire connaître un volet de l’histoire d’Alexandre le Grand. Le format qui associe une bande dessinée et des sources documentaires, convient parfaitement aux collègues du secondaire qui veulent susciter dans leur cours, le goût pour l’archéologie, ce qui ne devrait pas déplaire à leur auditoire.