Cette BD est le 3e tome de la collection, en 12 volumes, consacrée par Glénat à la France-maçonnerie. Cette collection est dirigée par Didier Convard, franc-maçon lui-même, et auteur des 2 premiers tomes. Cette collection est validée et encouragée par la Grande Loge de France, la première de France, membre du Rite Ecossais Ancien et Accepté. Il est important de démarrer cette présentation par ce rappel : si l’objectif est officiellement de raconter de grands événements de l’histoire de la franc-maçonnerie, et pour cela faire appel à des initiés de la Loge, il est légitime de se poser la question d’une volonté prosélyte derrière cette aventure éditoriale. Ce 3e tome de la série est scénario par Pierre Boisserie et dessiné par Vincent Wagner.

Cette ambition de vérité et de « transparence », même si ce dernier mot peut parfois être étranger à la franc-maçonnerie, par nature, est présente dans le dossier en fin de BD. Ce tome, comme les autres, est accompagné d’un carnet de quelques pages remettant l’histoire que l’on vient de lire dans un contexte plus global, mettant en avant le rôle des francs-maçons dans l’aventure de la société humaine moderne, expliquant certains rites ou références religieuses… Libre à chacun ensuite de se faire son propre avis. Alors que les 2 premières BD avaient traité de la liberté et de la fraternité, le dossier est ici consacré à l’égalité.

Ce volume suit le parcours de William Schaw, Maître des travaux du roi Jacques VI d’Ecosse et rédacteur des Statuts Schaw, deux textes parus à la fin du XVIe siècle fixant les règles des loges maçonniques écossaises, dans une période de troubles importants entre catholiques et protestants dans ce pays et ailleurs en Europe.

Nous suivons le voyage formateur de William à travers l’Europe dans ce contexte. L’histoire démarre à Paris lors de la Saint Barthélémy jusqu’à sa mort dans des conditions troubles en Ecosse. Ce récit est celui d’un homme, parvenu, pratiquement par hasard, à un rang et à un statut, y compris posthume, qu’il n’aurait imaginé au départ.

Au coeur de ce tome, les intrigues de cour, tant en France qu’en Angleterre et en Ecosse, intrigues alimentées par les passions, les jalousies et les querelles religieuses. Difficile pour William de savoir sur qui réellement compter.

Au coeur de ce tome également les talents de William en architecture. En tant que Maître des Travaux, il est chargé de veiller à l’entretien des châteaux, églises et résidences royales. A ce titre, il rencontre ainsi les différentes corporations et essaye de les lier, son destin l’ayant mis en possession d’un fragment du temple de Salomon, relique de la création de la franc-maçonnerie. Par l’instauration d’un nouveau culte, par l’unification des confréries de maçon, il espère ainsi dépasser les séparatismes religieux. Aux dépens de sa propre vie.

Un 3e tome intéressant par la personne évoquée et sa postérité, les petites histoires dans la grande Histoire. Néanmoins, le dessin pêche par une moins bonne précision et des couleurs plus fades si l’on compare aux tomes précédents.

Présentation de la BD sur le site de l’éditeur 

« Le 24 aout 1572 à Paris, l’architecte écossais William Schaw assiste impuissant au massacre de la Saint-Barthélemy. Il reste profondément abasourdi par ces évènements sanglants. N’y a-t-il que la violence pour résoudre les différends ? Cette question tourmentera à jamais William et tracera le chemin de sa destinée. Après presque dix années passées sur les routes d’Europe, William rencontre une étrange veuve qui lui confie un fragment du temple de Salomon. Pour lui, c’est un signe. Car en confiant le fragment sacré, la veuve lui donne également une mission : fédérer les maçons écossais et les placer sous le contrôle du roi. En cherchant à réaliser cet objectif, William découvre l’existence d’une mystérieuse et antique confrérie de maçons dans laquelle Schaw reconnaîtra les préceptes humanistes qu’il a toujours souhaité transmettre. Intrigues politiques et voyages dans l’Europe du XVIe siècle sont à l’honneur dans le troisième tome de L’Épopée de la Franc-maçonnerie qui continue de nous narrer les grands événements fondateurs de la fameuse, mais non moins mystérieuse, organisation des Francs-maçons. »

Présentation du scénariste sur le site de l’éditeur

« Né en 1964, Pierre Boisserie est kinésithérapeute pendant quinze ans avant de devenir scénariste à temps complet. Après avoir sympathisé avec Éric Stalner lors d’un salon de BD dont il est l’un des organisateurs, il écrit La Croix des Cazenac dont le premier album est édité par Dargaud en 1999. Il récidive avec Eastern en 2004 avec Héloret, chez le même éditeur. En 2003 il écrit Nova Genesis pour Éric Chabbert aux éditions Glénat. Toujours pour Glénat, il cosigne Voyageur avec Éric Stalner, série illustrée par Guarnido, Stalner, Bourgne, Rollin et travaille une saga familiale dans le monde des cigares, Flor de Luna, de nouveau avec Éric Stalner et Éric Lambert au dessin. En 2011, il initie, avec Lucien Rollin au dessin, une série fantastique chez Glénat : Nakara. En 2014, il lance avec Philippe Guillaume au dessin la série La Banque qui se tient aujourd’hui en 6 tomes. L’année suivante, avec Didier Convard, il débute Roma chez Glénat, fresque ambitieuse retraçant l’histoire de cette ville au passé et à l’imaginaire chargé. En 2016, il publie le Concile des arbres avec Nicolas Bara chez Dargaud, Saint-Barthélemy, série terminée en trois tomes édités par Les Arènes et Les années rouges & noires, saga politique, historique et sociale en plein cœur des Trente glorieuses toujours aux Arènes. En 2019, il sort avec Cigarette, Le dossier sans filtre, un documentaire sous forme d’enquête sur cette industrie meurtrière. »

Présentation du dessinateur sur le site de l’éditeur

« Vincent Wagner, né en 1971, a fait ses études à la Haute école des arts du Rhin située à Strasbourg. Il publie son premier ouvrage alors qu’il n’est encore qu’étudiant. Auteur complet, il réalise des livres pour la petite enfance, la jeunesse et les adultes. Trois bons amis, édité chez Bayard lui a valu un bel accueil critique. En 2017, il édite au Long Bec le très beau drame historique Snærgard. Il réalise sa première contribution à la série L’Épopée de la Franc-maçonnerie en dessinant son troisième tome. Réside en Alsace. »