« A stolen Childhood »

Le 4ème volume des aventures de Salomon et Moïse Rubinstein s’ouvre dans une salle de cinéma où est projeté le film « A stolen childhood ». Nous sommes à Hollywood en 1936, et la vie mouvementée du frère aîné est un sujet idéal pour le grand écran. Dans les premiers tomes, l’enfance tourmentée des deux frères a été évoquée à plusieurs reprises, mais son souvenir est ici particulièrement vivace, notamment les cinq années passées par Salomon dans une colonie pénitentiaire pour enfants. Le film tiré de son récit autobiographique va avoir des répercussions pour le moins inattendues…

Petite et grande Histoires

Le récit alterne, comme dans les albums précédents, les récits d’avant-guerre et l’internement de Moïse à Sobibor pendant la guerre. L’ouverture des JO de Berlin et le début de la guerre d’Espagne sont autant d’éléments du tourbillon qui emporte les frères Rubinstein. Aux Etats-Unis, Moïse étudie à Harvard, sans savoir que c’est grâce aux sacrifices de son frère. Il y rencontre une militante sioniste et se heurte une fois encore à l’antisémitisme plus ou moins latent de la population. Si Salomon a tout fait pour protéger son cadet, il ne peut toutefois lui épargner tous les soubresauts de l’histoire dans cette période troublée…

Il faut avoir lu les autres volumes pour comprendre ces « Fils de Sion », titre du journal publié par Kabira Schwartz. Les changements soudains d’époque et de contexte demandent un minimum de concentration et une bonne mémoire, afin de re-situer le parcours des deux frères, de l’Europe aux Etats-Unis. La personnalité haute en couleurs de Salomon Rubinstein  en fait une série particulièrement attachante et on suit avec intérêt ses nouvelles aventures. Un prochain volume est annoncé.