Une petite étude sur les toponymes de l’eau dans le département du Vaucluse comme élément de compréhension du milieu naturel et humain.

Gilles Fossat est professeur documentaliste et s’intéresse depuis plusieurs années au domaine de la toponymie.

Ce petit ouvrage présente une branche particulière de la toponymie, l’hydronymie qui concerne les noms des cours d’eau mais également le nom des lieux en relation avec l’eau. Il se concentre sur l’espace du département du Vaucluse, découpage probablement plus commode, mais qui ne correspond guère au tracé des cours d’eau, ni à l’usage des langues, l’auteur fait d’ailleurs fréquemment référence à des exemples situés en dehors des limites du département lui-même.

Cette monographie se partage en trois parties : les notices des cours d’eau, puis la synthèse de ces noms classés en fonction de leur langue, enfin une étude des noms de lieux en relation avec l’eau.

La deuxième partie qui classe les hydronymes par couche historique, montre que les formations romanes –françaises mais surtout occitanes- sont les plus nombreuses (rieu, vabre, valat, beal…). La période celtique mais aussi pré-celtique laisse un grand nombre d’appellations. Seules deux appellations de l’époque latine sont repérables !

Cet ouvrage sera lu avec intérêt par tout curieux de l’origine des noms, mais les noms des lieux humides et marécageux (p. 121 et sq.) peuvent être utiles à tout candidat à la construction d’un habitat individuel, notamment s’il ne veut pas être surpris par les remontées éventuelles d’humidité…
Dommage que la mise en pages ait souffert de quelques ratés comme la présentation de la collection p. 4 ; de même la carte du réseau hydrographique des pp. 160-161 aurait gagné à un traitement plus professionnel.

Dernière remarque, mais je ne suis pas spécialiste de ce type de recherche, il me semble qu’il y aurait possibilité d’utiliser davantage de documents pour alimenter ce travail : il existe davantage de plans et cartes anciens que ceux qui sont cités dans les sources, ainsi que les plans-terriers et autres confronts notariés qui devraient permettre de nourrir l’historique des termes.

Enfin, il est à souhaiter que ce type d’ouvrages se développe pour permettre l’élaboration de synthèses à venir… Encore faut-il que les lecteurs répondent à la proposition de l’éditeur !