L’auteur, militant et sociologue a pour projet de mieux comprendre ce qui fait agir les bénévoles des associations de solidarités internationale. Il analyse les petites associations de Loire-Atlantique qui œuvrent à Madagascar. Sans faire une étude exhaustive l’auteur tente un état des lieux de la diversité des formes d’engagement, pas une évaluation de l’efficacité des actions, une enquête sur le terrain de la solidarité, son but ouvrir le débats pour les acteurs concernés.

Les Associatons

La première partie est essentiellement descriptive : présentation plus ou moins détaillées d’une trentaine d’OSI1. L’auteur souligne les liens avec les Églises très présentes tant en Loire-Atlantique qu’à Madagascar et tout particulièrement en matière de soutien à la scolarisation dans des structures confessionnelles.

Que retenir : l’importance d’un voyage au démarrage de l’action, le rôle d’un « initiateur », la durée des engagements, le lien affectif au partenaire. L’auteur montre aussi des associations dont les engagements ne sont pas uniquement à Madagascar et présente des associations crées par la diaspora centrées sur la culture ou le commerce équitable. Enfin certaines proposent un accompagnement « expert » à leur partenaire, souvent en lien avec un réseau national français comme « AGIR abcd » ou « Pompiers solidaires ».

Un chapitre est consacré aux collectifs qui sont pour ces petites associations un lieu d’échanges, de collaboration mais aussi de formation des bénévoles.

Solidarité internationale

La seconde partie est un essai d’analyse de la solidarité internationale. L’auteur commence par quelques définitions : solidarité internationale, humanitaire, développementaliste, ce qui permet un rappel historique (tiers-mondisme, droit d’ingérence humanitaire…) et une classification des grandes ONG, les « professionnelles » par opposition aux « artisanales » que l’auteur a choisi d’étudier.

Sont également abordés les relations entre OSI/collectivités locales et coopération décentralisée, avec un intéressant paragraphe sur les effets des demandes de subvention sur le discours des OSI, discours différent de celui en direction des donateurs.

L’auteur présente quelques éléments chiffrés : nombre d’adhérents, moyens financiers et tente une caractérisation des OSI : aide à la scolarisation et développement d’actions économiques pour les femmes sont les deux domaines les plus fréquents. Le parrainage la forme dominante de soutien et le lien personnel affectif est souvent très fort.

Au chapitre 16 l’auteur interroge de terme de solidarité et le confronte au don, à la dignité, au rapport au religieux. Il pose aussi la question des écarts culturels (dépasser, faire avec) et la légitimité, l’évaluation de l’action.

La conclusion montre la vitalité des petites associations.

Cet ouvrage peut sembler loin de nos préoccupations mais à l’heure où une nouvelle circulaire éducation développement durable devrait faire référence aux actions de solidarité, il peut être utile avant de se lancer dans un partenariat entre un établissement scolaire et une association en vue d’un projet de solidarité.

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1 Organisme de solidarité internationale