EDITORIAL par Gérard-François DUMONT
LA FECONDITE EN FRANCE : DES EVOLUTIONS ALEATOIRES ?
Depuis près de 50 ans, la fécondité de la France a plusieurs fois varié. L’auteur se demande alors si ces variations sont aléatoires ou si des éléments peuvent objectivement les expliquer. Depuis 1975 jusqu’aujourd’hui, on peut distinguer 11 étapes successives (à la hausse ou à la baisse) avec un point commun récurrent : la fécondité en France se situe toujours en-dessous du seuil de 2,1 enfants par femme. On pourrait voir une corrélation entre les décisions liées à la politique familiale par les différents gouvernements et ces évolutions.
DOSSIER par Jean-François LEGER
LA GEOGRAPHIE DES RESIDENCES SECONDAIRES : UNE AUTRE LECTURE DES DISPARITES TERRITORIALES
La France est un pays de résidences secondaires : un logement sur dix en France est une résidence secondaire. Entre 1968 et 1990, le nombre de résidences secondaires a augmenté sur tout le territoire. A partir des années 1990, cette augmentation s’est ralentie à cause notamment de la montée du chômage, de l’augmentation des valeurs immobilières, de la para-urbanisation mais aussi du développement d’internet et des vols à tarifs réduits.
Mais leur distribution spatiale est très déséquilibrée. Elles sont concentrées dans un nombre restreint de territoires. Les zones littorales sont avec les Alpes des lieux privilégiés de concentration des résidences secondaires. Mais c’est à Paris que l’on a le plus de logements de ce type.
L’étude de la répartition des résidences secondaires permet de dessiner une France à trois vitesses. A côté d’une France des métropoles, soutenue par son économie productive, une autre France attractive « des résidences secondaires » peut compter sur l’économie présentielle pour porter le développement local. Une troisième France « assez à l’écart des dynamiques économiques productives et présentielles » se distingue alors : « la France des marges », dont le rôle et les fonctions dans les prochaines décennies sont encore à définir.
DOCUMENT PEDAGOGIQUE (libre de droits) :
LA GEOGRAPHIE DES RESIDENCES SECONDAIRES EN FRANCE METROPOLITAINE
EXERCICE PEDAGOGIQUE par Alexandre DUCHESNE
L’ENJEU ENERGETIQUE : LE PETROLE (classe de seconde)
Dans le cadre du programme de seconde intitulé « sociétés et développement durable », cet exercice s’insère dans le thème 2 « Gérer des ressources terrestre ». La méthode inductive est préconisée avec une étude de cas puis une mise en contexte. L’intérêt de cette proposition est d’établir un lien avec le programme de SVT dont le deuxième thème se nomme « les enjeux planétaires contemporains : énergie, sol ». Une démarche sur un total de 9 heures est proposée. Les documents (texte, cartes, affiche,…) et les consignes sont détaillés pour la partie géographie avec des pistes de correction. Cet exercice peut également servir de base en 5ème au collège.
LE POINT SUR…par Gérard-François DUMONT
VIEILLISSEMENT DE LA POPULATION DE LA FRANCE : LES TROIS CAUSES DE SON ACCENTUATION
La population de la France connaît un processus de vieillissement. Il s’accentue nettement et de manière régulière. On peut l’expliquer par plusieurs éléments. L' »histoire démographique » est le premier. La structure des naissances a en effet des conséquences 65 ans plus tard sur les effectifs des personnes âgées. Hors les effets minorants de la Seconde et surtout de la Première Guerre Mondiale s’estompent alors que les effectifs du Baby-Boom atteignent les 65 ans. Par ailleurs, la hausse de l’espérance de vie est à l’origine d’un vieillissement « par le haut ». L’espérance de vie après 65 ans a particulièrement augmenté depuis la fin de la seconde Guerre Mondiale. Enfin, la fécondité inférieure au seuil de remplacement des générations entraîne quant à elle un vieillissement « par le bas » par la baisse du nombre de naissances. Les migrations internationales pourrait être un dernier élément explicatif mais ses effets sont difficilement mesurables.
ANALYSE par Jean-Marc CALLOIS
LE CITOYEN, GRAND OUBLIE DES REFORMES TERRITORIALES
Selon l’auteur, le citoyen est le grand absent des dernières réformes territoriales. Il existe un « hiatus important entre l’idée que se font les citoyens d’une région et la réalité de l’action de la collectivité territoriale ». Le sentiment d’appartenance des habitants à leur région est à quelques exceptions près, assez faible. La collectivité dont les habitants se sentent la plus proche est la commune, alors que la loi NOTRe réduit grandement ses prérogatives au profit des communautés de communes.
Les réformes territoriales récentes pourraient donc à terme mettre en cause l’essence même de la décentralisation. En effet, « L’attachement des individus aux collectivités territoriales […] a des liens très concrets avec leur fonctionnement ».