La lettre de Dunkerque n’est pas un ouvrage d’Histoire mais un roman policier qui plonge le lecteur au cœur de la « cité de Jean Bart » à la fin des années 70.
Serge Dewolf, ancien fonctionnaire parisien du ministère de la justice, a entamé, depuis sa démission, une carrière de détective privé qui l’amène surtout à traquer les couples adultérins.
Répondant à une invitation d’un ancien collègue et camarade de la faculté de droit devenu entre temps chef de service à la direction des affaires criminelles et des grâces, il se retrouve mandaté pour tenter d’éclaircir une affaire tournant autour de la décollation d’un homme peut-être injustement exécuté.
Sur la base d’une lettre anonyme, expédiée depuis Dunkerque, s’ouvre alors une enquête qui mène le policier privé sur les chantiers navals de la ville et dans les quartiers d’une cité qui sont pour lui terra incognita.
Syndicats véreux et affaires sordides liées à l’occupation jalonnent ce polar politico-historique bien documenté (un dossier photo a même été constitué en fin d’ouvrage) et écrit dans un style des plus agréables.
Le dunkerquois occasionnel que je suis l’a dévoré en deux soirées.
Grégoire Masson