Le Xe siècle marque l’apogée de l’empire romain d’Orient, autrement connu sous le nom d’Empire Byzantin. A cette époque, c’est la première puissance de la chrétienté. Michel Kaplan nous livre un ouvrage qui s’appuie sur le Livre des Cérémonies, document hérité de l’empereur Constantin VII (913-959). On y découvre alors ce monde où brillent l’or et la pourpre.

L’auteur revient d’abord sur ce livre qui a permis de comprendre le fonctionnement d’une société, de la cour de l’empereur et de la vie des dirigeants.

Dans le premier chapitre, il narre la vie d’empereurs : Basile Ier, Léon VI et leurs problèmes dynastiques

Dans le chapitre 2, nous sortons des difficultés familiales pour un thème ayant plus de légèreté : la vie de la cour. Quelques dessins et plans tirés sur Livre des Cérémonies accompagnent la lecture des lieux de vie de la cour : le palais immense aujourd’hui disparu. On y apprend son évolution au fil du temps allant même jusqu’à relever les hauteurs différentes entre les pièces. On s’y croirait !
L’hippodrome n’est pas seulement le lieu où se déroulent des courses de chars, c’est là que se retrouvent le peuple et la cour impériale. Rapidement, l’auteur explique la répartition dans les gradins (tout le monde ne se mélange pas) et les pièces réservées à l’empereur à l’occasion de certaines cérémonies ou courses qui durent toute la journée.

Vient ensuite la basilique Sainte-Sophie accompagnée du plan pour se repérer.

Le chapitre 3 traite du fonctionnement de la cour avec le cérémonial, les différentes fonctions de chacun à travers l’exemple d’une journée ordinaire du gouvernement impérial : qui ouvre les portes le matin à l’intérieur et à l’extérieur, la porte d’argent qui est celle des appartements du souverain ; le cérémonial du jour de fête pour aller à Sainte-Sophie, le jour de la nomination des hauts fonctionnaires, etc. Une partie du chapitre porte sur le rôle des femmes à la cour, de leur présence lors des cérémonies.

Ensuite, nous suivons l’empereur et le fonctionnement de sa cour hors du palais, à l’hippodrome. Puis une partie plutôt thématique « à la table de l’empereur » et la musique à la cour.

Le chapitre 4 revient sur les fonctions et dignités des membres de la cour où il n’est pas seulement question d’expliquer les missions de chacun, il est question de salaire et des femmes épouses des magistrats qui ont une mission d’influence.

Le dernier chapitre traite des courtisans dans la ville où ils ont leur maison. On y découvre leur éducation, leurs objets du quotidien, la description d’un repas, comment gagnent-ils de l’argent…

 

 

Ce livre fut assez difficile à lire en raison de détails très précis et des phrases assez longues. Le tout avec un texte peu aéré et un manque d’illustrations. Avec le titre, on s’attend à plus de couleurs et à des explications concernant la présence d’or et de pourpre à la cour de Byzance mais il n’en est rien. Cependant, cet ouvrage est précis et l’auteur cite toujours d’où viennent les informations qu’il donne. Cet ouvrage présente donc de bonnes qualités pour en apprendre plus sur cette période et sur cette civilisation, mais reste un ouvrage plutôt universitaire et non de distraction/vulgarisation.