Marie-Antoinette est une BD qui traite de ce personnage clivant sous un angle inattendu. Les auteurs ont essayé de plonger dans l’intimité de la reine, à travers la fuite de Varennes. Tout le long de ce parcours, « l’Autrichienne » se remémore des éléments de son passé: peut-être son seul amour, Fersen; ses rares personnes de confiance; ses belles rencontres comme Vigée Le Brun…

Les auteurs font alterner entre échanges épistolaires réels ou fantasmés, plongées dans la conscience de la reine, joies et doutes de cette jeune femme prise dans les tourments de son époque. Chaque page nous fait pénétrer, grâce aux nombreuses bulles, toujours plus loin dans le cheminement intellectuel de la reine.

Au-delà de cette découverte de la psyché royale, l’objectif des auteurs est de faire de cette BD un objet esthétique. De la page de couverture à la dernière page, le style de Pascal Croci magnifie clairement une trame historique que tout le monde connaît. Le sous-titre « Sweet Lolita » incitait dès le départ sur cette ambition. Les planches mettent en falloir le côté « fashionista » de la reine. Les tenues, les bijoux, les coiffures… tout est parfaitement exécuté et à la hauteur de la réputation d’influence avant l’heure de Marie-Antoinette. Le rendu est tout simplement parfait.

Cette œuvre n’a pas pour ambition d’être un récit complet ou le plus exhaustif possible sur la vie de Marie-Antoinette. Clairement, elle ne l’est pas. C’est un parti pris que de s’intéresser à la reine pour elle-même, à travers cette fuite de Varennes, qui a dégradé l’image de la famille royale et entamé le long déclin dans l’opinion de Louis XVI. Consciente de sa propre image, Marie-Antoinette se dévoile à travers la plume et le dessin des auteurs, se fixant sur les aspects heureux de sa vie, alors que les nuages s’amoncellent. Une BD à découvrir et qui ravira les yeux du plus grand nombre.

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Présentation de la BD sur le site de l’éditeur.

« Légende urbaine ou réalité ? Au début du XXe siècle, deux jeunes anglaises se promènent dans le parc du château de Versailles, et sont persuadées d’apercevoir le fantôme de Marie-Antoinette ! C’est le point de départ de cette histoire où l’on découvre une Marie-Antoinette, certes frivole, mais aussi passionnément éprise du beau Fersen, au point d’oublier la plus élémentaire des prudences… Des salons dorés de Versailles à la fuite à Varenne, le portrait intimiste et sans complaisance d’une figure mythique de l’Histoire de France. »

Présentation du dessinateur sur le site de l’éditeur.

Pascal Croci, scénariste et dessinateur autodidacte, vit dans l’Aveyron. Il a connu la consécration grâce à Auschwitz, bande dessinée-document qui a reçu le Prix Jeunesse de l’Assemblée Nationale en 2000. Il fait ses premières armes en dessinant des bandes dessinées religieuses dans la presse catholique. Puis, il s’affranchit de ce travail de commande pour réaliser ses premières œuvres d’auteur. Son univers gothique met en scène des drames romantiques où la femme magnifiée est généralement trahie par les siens. En 2005, il s’attaque à la légende de Dracula et réalise sa suite Dracula, le mythe d’après le roman de Bram Stoker. Soit deux hommages à la littérature et au cinéma de vampires. Enfin avec Auschwitz traduit en 10 langues, il obtient une reconnaissance internationale.

Présentation de la scénariste sur le site de l’éditeur.

« Françoise-Sylvie Pauly, romancière et scénariste, vit dans l’Aveyron. Elle collabore avec Pascal Croci sur les scénarios de Gloriande de Thémines et Lady Tara Cornwall. Elle a donné une suite au roman de Bram Stocker : L’invitée de Dracula qui a servi de base à l’album Dracula, le prince valaque Vlad Tepes. »