Le roman de Luigi Ballerini Myra sait tout commence comme bluette dans l’univers des adolescents. Dès le second chapitre, changement de décor et d’ambiance dans l’univers du pouvoir, le lecteur est plongé dans un univers de désinformation, de surveillance et de manipulation de masse.
L’univers hyperconnecté de « Mira qui sait tout » ressemble assez à ce que nous promettent les GAFAM : like contre bon de réduction, réalités virtuelles, conseils en tout genre, implants cérébraux, et même confier à l’IA le soin de trouver le bon partenaire amoureux. L’envers du décor de ce monde de Myra est un monde totalitaire . Sur ce thème voir : La machine ne ferme jamais les yeux – Une histoire de la télésurveillance de « 1984 » à Facebook, Greenberg, Patterson, Canlas, Delcourt, Encrages, 2021 et policier face auquel quelques jeunes individus, lucides, tentent de résister au sein d’un Front de libération dont l’un des chefs se fait appeler, le clin d’œil à 1984 est plus qu’évident. Le monde de Myra a évacué la littérature qui revient dans les pseudos des adolescents rebelles, la littérature comme mode de pensée libre, qui développe l’esprit critique des lecteurs.
Le scénario ne manque ni d’humour, ni de rebondissements. Il devrait plaire aux adolescents et les amener à s’interroger sur leurs pratiques, notamment des réseaux sociaux et à prendre de la distance avec le monde hyperconnecté et robotisé que nous annonce le développement de l’Intelligence artificielle.