Et si le kabuki pouvait sauver le village de Démétrios, héros créé par Maria Yamazaki et qui, depuis six tomes déjà, passe de la petite bourgade hellène de Tritonia à Tokyo, à la faveur de sauts « fulgo-temporels » ?

La force cathartique du théâtre traditionnel japonais est telle que le jeune Grec en est venu à plonger dans ses souvenirs et qu’il s’est soudainement remémoré son enfance funeste et son triste sort d’orphelin.

Las, le village de Tritonia, qui dans le tome 5 était dans une situation catastrophique, est dans le présent volume au bord du gouffre : destitution du patriarche mauvais gestionnaire, condamnation à la prostitution ou à un travail mortifère dans les mines pour les habitants.

Alors, que faire ?

Zeus, en bon dieu farceur, choisit de réexpédier Démétrios dans le Japon contemporain mais cette fois accompagné d’un aède qui se retrouve littéralement subjugué par un instrument jusqu’alors inconnu : la guitare. Le salut résiderait-il dans son adoption après un long apprentissage ?

Si on retrouve avec plaisir l’art de la digression et la belle dose d’anachronismes assumés de Mari Yamazaki, on se perd parfois un peu dans ce sixième et avant-dernier tome de la saga Olympia Kyklos.

Gageons que le dernier coup de tonnerre de Zeus à venir dans le tome 7, saura nous réconcilier avec le haut combien sympathique Démétrios et son univers épique plein de rebondissements.