Lancé par le discours d’un enfant imaginaire ayant vécu les épreuves générées par la pandémie de Covid-19, ce petit ouvrage écrit par la plume de la journaliste Florence Pinaud, du parasitologue Renaud Piarroux et illustré par les crayons d’Elodie Perrotin, articule en une centaine de pages la question des pandémies.

 

Structuré autour de trois parties, l’opus s’ouvre sur la première d’entre elle nommée « Une pandémie, vous dites ? » qui s’attache à quelques éléments de définitions. On y saisit bien le schéma faisant passer de l’épidémie à la pandémie, de la nécessité d’un microbe amenant la contagion sur les cinq continents ; des jalons historiques (SRAS, H1N1…) ; le concept de réservoir animal et de zoonose ; l’importance des moyens de transports actuels dans la diffusion.

 

Dans un second temps, le livre s’arrête sur « Comment réagir à une pandémie ? » avec le protocole tester/tracer/isoler et de là, une analyse des différentes stratégies des pays : l’expérience des pays asiatique d’avec le SRAS de 2002 et la grippe aviaire de 2005 ; le coût de la prévention moindre que le coût des soins et des confinements.

 

Enfin, une troisième partie expose des scénarios d’avenir autour d’un indispensable changement de nos habitudes pour enfin laisser tranquille l’habitat des animaux sauvages, la meilleure distribution des traitements à l’échelle mondiale, la hausse de la surveillance sur l’émergence de nouvelles maladies.

 

Quelques annexes garnissent l’ensemble au travers de questions clés (celle de l’origine, insoluble, du virus ; celle de la suroffre médiatique de prétendus « experts » de tous bords ; celle des modifications d’occupation de l’espace avec une possible/souhaitable réduction du tourisme de masse et d’une probable redistribution des rapports ville-campagne du fait du télétravail ; celle évidemment de l’arrivée d’autres pandémies dans les années à venir qu’elles soient respiratoires, transmises par les moustiques ou libérées des glaces polaires), d’un lexique et d’un « pour aller plus loin » très varié (livres bien sûr mais aussi films, jeux, podcats…).

 

On appréciera les dessins sobres qui rythment bien la mise en page, le propos clair, quelques expressions bien choisies comme les « sentinelles sanitaires » ou les « chasseurs de pandémies » et enfin un mot pour les enseignants qui ont « trouvé les moyens » de continuer le travail pendant le confinement.

 

De quoi illustrer de nombreux pans des programmes de géographie mais également d’EMC avec l’exemple des partisans et des opposants aux contraintes sanitaires qui accompagnent de genre de phénomènes.