Après Vert, puis Blanc, voici le dernier du triptyque : Rouge.

Rouge comme le feu, rouge comme le prénom de la jeune fille dont le jeune narrateur est amoureux : Garance.

C’était l’été, un été chaud, lourd. C’étaient les grandes vacances. Le narrateur, Tom, raconte ses journées dans un petit village, ses jeux dans la rivière avec Garance, la petite voisine qui occupe la maison d’à côté. Mais cette année, elle ne lui a pas fait signe. Un matin, le ciel est inhabituellement rouge avec une forte odeur de brûlé. Les deux enfants se retrouvent et observent effrayés le spectacle de l’incendie qui se répand. Les pompiers bataillent toute la nuit et viennent à bout du sinistre. Le lendemain matin, Garance invite son voisin à la rivière. Il  faudra encore un été à Tom pour lui déclarer sa flamme.

Dans la même optique que les deux précédents opus, peu de textes, le visuel prime. Les textes sont certes courts mais denses en information avec des expressions jouant sur les mots ( têtes brûlées, déclarer sa flamme).

Sur un grand format (29 x 27 cm), les illustrations de Stéphane Kiehl sont impressionnantes. De paysages verts (avec quand même quelques taches de rouge, fleurs, toiture de maison, vêtement), le lecteur bascule dans le rouge vif du feu, dans les fumées d’un incendie ravageur. Le calme revient avec la disparition du rouge. Des animaux présents dès la première page sont toujours là, la vie n’a pas été vaincue. Beaucoup de petits détails que l’on découvre encore après plusieurs lectures.

Un bel ouvrage à partir de la fin du cycle 3, le style d’écriture convient mieux à des plus grands afin d’en découvrir toutes les  subtilités. A étudier en réseau avec « Vert » et « Blanc », sur le thème des couleurs, sur les dangers du feu.