Annick Cojean, grand reporter au Monde, nous livre un portrait très personnel de Simone Veil, l’ancienne déportée et femme politique française. Elle se remémore en effet l’impact de Simone Veil sur son parcours de femme et de journaliste. Elle a notamment participé à la publication de son discours en faveur de l’Interruption Volontaire de Grossesse.

La BD s’ouvre sur la nouvelle de la disparition de cette figure marquante du XXe s. Annick Cojean est alors mobilisée par sa rédaction pour rédiger un article plus personnel. Elle se remémore alors sa mère qui l’admirait tant, son premier article sur la ministre de la Santé pour lequel elle avait mené une enquête de fond.

L’ouvrage prend ensuite un tour plus personnel et raconte l’amitié entre Simone Veil et la journaliste, entre rencontres et récits de la déportation, des drames personnels, du combat pour l’IVGson discours à l’Assemblée nationale, le 26 novembre 1974, de l’engagement pour les prisonniers, de la présidence du Parlement européen, l’entrée à l’Académie française, un voyage de mémoire à Auschwitz. La bande dessinée revient sur des épisodes bien connus de la vie de Simone Veil mais leur donne une dimension plus intime. On y croise une autre femme forte récemment disparue, Gisèle Halimi, l’avocate engagée du procès de Bobigny. Le récit se termine par la panthéonisation de Simone Veil, Annick Cojean y retrouve alors les fils de Simone Veil.

Le livre s’achève par l’article d’Annick Cojean publié dans le Monde du 2-3 juillet 2017.

On y apprend peu de choses nouvelles, mais la bande dessinée est agréable à lire, livre un portrait intime de cette grande dame. Il est accessible à des élèves.

Jennifer Ghislain pour les Clionautes