Tassili – Une femme libre au néolithique

Le Sahara n’a pas toujours été un désert. Voilà le point de départ de cette BD : les peintures rupestres de l’oued Djerat creusé dans les grès du Tassili n’Ajjer.

Le lecteur fait connaissance avec Djané, une jeune femme et sa nièce Tamué. Djané est une aventurière, elle cherche révolutionner les modes de vie de sa tribu. Elle a tenté de domestiqué quelques plantes utiles, alimentaires ou médicinales¹. Sa nièce incarne au contraire le respect de la règle et de la tradition.

Le groupe très restreint, une famille où l’inceste est la règle, est semi-nomade. Ils suivent les déplacements des animaux dès que la nourriture fait défaut. Doro un jeune chasseur se prépare pour la chasse. S’il tue un gros gibier il pourra peut-être évincer son frère et concurrent Ghat dans la possession des femmes. Il est amoureux de Djané qui le lui rend bien.

La chasse au buffle et son étonnant monologue animal ramène la viande, les enfants et les femmes s’activent pour en tirer le meilleur parti.

On retrouve Tamué et sa tante sous la roche où celle-ci a gravé de nombreuses silhouettes d’animaux. Les archéologues s’interrogent en effet sur la participation des femmes, longtemps considérée comme inimaginable, dans la réalisation des peintures rupestres².

La jeune Djané rêve d’une vie sédentaire qui permettrait des innovations techniques, le perfectionnement des outils et même le commerce.

La néolithisation n’a pas connu un seul lieu d’émergence comme le rappelle Jean-Loïc Le Quellec pans la préface et Pauline Rolland dans une intéressante postface documentaire et l’Afrique a connu sa propre évolution.

Le sous-titre Une femme libre annonce que le paysage historique est un cadre pour dénoncer la puissance virile des hommes³. Les descriptions des relations sexuelles et de viol semblent bien superflues. Cette BD paraît être surtout un manifeste féministe, même s’il est correctement documenté sur la préhistoire.

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