C’est au Togo, petit pays de 56 000 km² et 8 millions d’habitants de de l’Afrique francophone qu’est consacré cet ouvrage. Colonie allemande placée sous mandat français à l’issue de la Seconde Guerre mondiale, le Togo obtient son indépendance en 1960. Après une série de coups d’états, le pays passe en  sous la présidence de Gnassingbé Eyadema à partir de 1967, puis du fils de celui-ci, Faure Gnassingbé depuis 2005. Les différents pouvoirs en place se sont inscrits dans une dynamique de maillage administratif du territoire qu’entendent préciser les auteurs.

Ils nous décrivent donc l’évolution du contour des différentes circonscriptions administratives de 1884 à 2016. Cela permet de constater les permanences et les évolutions de celles-ci tout au long des quinze cartes fournies.  On observe un certain nombre de constantes dans l’organisation régionale des cercles de la période coloniale aux régions actuelles. Cependant l’indépendance voit la mise en place progressive d’un maillage plus complexe en créant de nouvelles préfectures et sous-préfectures répondant à des besoins multiples : tenir compte de l’évolution démographique, de l’éloignement par rapport aux centres administratifs ou du dynamisme économique. Des préfectures, qui, contrairement aux régions, sont doté es de véritables pouvoirs.

La plus grande partie de l’ouvrage est constituée d’une base de données à double entrée ; une première qui liste les différentes préfectures, précisant l’évolution de leur découpage territorial et donnant la liste et la date de fonction des différents administrateurs de l’époque coloniale allemande aux années 1990. Cette liste  est complétée par celle des différent mais de Lomé, la capitale.

L’autre entrée de l’ouvrage est l’index alphabétique de ces différents administrateurs. Celui-ci est accompagné d’une explication de la titulature administrative des différentes périodes concernées. On a ainsi le grade, les divers postes occupés par ces administrateurs ainsi que la profession d’origine pour les membres de l’administration du Togo indépendant.

Des annexes fournissent la liste des principaux textes juridiques internationaux comme togolais relatifs à l’administration et à la souveraineté du territoire. Enfin, une bibliographie permet d’approfondir le sujet comme de l’élargir à l’histoire générale du Togo.

 

Un ouvrage précis et technique qui sera fort utile à celui qui veut étudier ce territoire. Pour élargir le cercle des lecteurs, une contextualisation plus poussée aurait été appréciable. Le catalogue des  éditions L’harmattan  comprend cependant des ouvrages étudiant d’autres aspects de l’histoire du Togo qui permettent de combler cet aspect.