Inévitable Donald Trump

Le président des Etats-Unis suscite une abondante littérature et Topo s’attaque donc cette fois-ci à son portrait. Le reportage empoigne d’abord la question des fake news, des faits alternatifs, dont Donald Trump s’est fait une spécialité. Ensuite, Baptiste Bouthier et Henri Lemahieu retracent les grandes étapes de son itinéraire et pointent les failles de celui qui aime à se présenter comme un dirigeant d’entreprise à qui tout a réussi. Il fut aussi présentateur d’une émission de télé réalité. Le reportage revient aussi sur sa pratique frénétique de Twitter et sur qui compose ou a composé son entourage, comme Steve Bannon.

Films cultes, chanteurs et culture numérique

« Sans cliché » traite de la célèbre photographie de Neil Armstrong sur la Lune. Pauline Auzou et Fabien Roché rappellent qu’il y eut alors près de 600 millions de téléspectateurs pour assister à cet événement à la télévision. Ils précisent aussi que des théories du complot circulent à propos de cette image.
Pochep consacre sa rubrique à George Lucas, le créateur de Star Wars en 1977. Il s’intéresse surtout au merchandising qui gravite autour de la série et se montre critique, pour le moins, en soulignant que la saga évolue désormais loin de son créateur. Celui-ci a en effet vendu ses droits à Disney qui depuis multiplie les spin-offs.
« Sans contresens » se focalise sur le mot « fonctionnaire » en rappelant à la fois leurs missions et le fait qu’ils sont 5 millions aujourd’hui. « Ça part en live » s’intéresse au nom choisi par les chanteurs car il faut en avoir un qui parle ou qu’on retienne facilement. Vincent Brunner et Marion Mousse parlent notamment des rappeurs et proposent également un focus sur Lana Del Rey, la « diva californienne », qui a connu plusieurs mutations de nom et de style avant de connaitre le succès. Toujours du côté des chanteurs, le portrait du numéro est consacré à Orelsan. Celui-ci est présenté comme un « artiste polémique, un rappeur iconoclaste dont la violence des textes est objet de scandale ».
Du côté des gamers, on se pose la question de la bonne durée pour un jeu vidéo. La rubrique « Capture d’écran » s’interroge sur ce qui fait qu’un film devient culte. On peut avancer trois repères : c’est le cas si on s’en souvient longtemps après, si le film a imposé des nouveaux codes et même parfois des répliques entrées dans le langage courant. Le tout est vu à travers les cas des films « Halloween » de John Carpenter ou de « 2001, l’odyssée de l’espace ».
La rubrique art maintient le suspens jusqu’à la fin avant de révéler l’identité de celui qu’elle a présenté.

Tous copieurs ?

Chloé Leprince et Zoé Thouron empoignent elles la question de ce qu’on trouve et utilise à partir d’Internet. La frontière entre le copier-coller et le plagiat est parfois ténue. Elles parlent aussi musique et relèvent que les youtubeurs sont aussi des vérificateurs, comme en témoigne le « Get Lucky » de Pharrell Williams qui se rapprochait étrangement de ce qu’avait composé un Coréen. Cependant la question du plagiat n’est pas nouvelle. Elle s’est posée dès George Harrison en 1976. Le reportage choisit ensuite de remonter le temps pour voir comment la question s’est posée dans l’histoire. La question continue de se poser comme le montrent récemment les soupçons sur les blagues de Tomer Sisley qui auraient été traduites de sketches d’humoristes américains.

De la science

Martine Abat et Héloïse Chochois suivent Guénaêl Thiault qui est ingénieur pour la police scientifique. C’est l’occasion de faire la part des choses entre ce qu’on voit dans les séries télévisées et la réalité quotidienne. Il raconte aussi le choc du 13 novembre 2015 et donne quelques éléments de leur méthode de travail. La « Science infuse » s’intéresse elle à la question des primates en rappelant que le singe n’est qu’un lointain cousin. Il parle de Lucy, d’Homo Habilis et souligne que la liste des espèces connues appartenant au genre Homo ne cesse de s’agrandir.

Mujde, réfugiée kurde

Isabelle Mayault et Manuel Lieffroy portent leur regard sur ce qui se passe à la Cour nationale du droit d’asile, façon peut-être aussi de lever certains fantasmes sur l’immigration. On suit le parcours de Mujde, une jeune kurde de 23 ans, qui a fui sa famille en Turquie. Cette Cour, c’est l’endroit où vont celles et ceux qui n’ont pas obtenu le statut de réfugié lors de leur première demande devant l’Office français de protection des réfugiés. Il s’y déroule une procédure très particulière car les demandeurs plaident leur cause devant un jury qu’ils doivent convaincre du bien fondé de leur demande. Le jury est composé d’un juge, qui préside le tribunal et apporte l’expertise juridique, et de deux assesseurs qui apportent une expertise géopolitique sur le dossier. La décision tombe le jour même. Marianne Pierot, avocate en droit des étrangers, conclut le reportage en racontant son quotidien au sein de cette institution.

Dans le quatorzième numéro, Topo s’intéressera à la question de savoir si on peut breveter le vivant, se demandera si la téléportation est un rêve ou une réalité possible, sans oublier de nous éclairer sur notre monde très actuel avec le phénomène «  Black Lives Matter ».

© Jean-Pierre Costille pour les Clionautes