Voici une revue que vous ne trouverez pas en kiosque. The Paris Globalist est une publication de Global21, un réseau de spécialistes des affaires internationales , qui regroupe sur les cinq continents dix universités dont Sciences Po Paris. Ce réseau existe depuis 2005. Il est né à l’université de Yale. Douze revues issues de ce réseau sont éditées. Tirée à 3000 exemplaires, The Paris Globalist est destinée à être distribuée aux élèves de Sciences Po mais aussi à des spécialistes des relations internationales, à des universitaires et à d’autres praticiens. Elle est disponible sur le site de la Fondation des Sciences Politiques.

Le numéro 1 de l’année 2011
du Paris Globalist est consacré à la thématique de la ville. Cette revue d’une quarantaine de pages est publiée grâce à des donations et au partenariat conclu avec l’association française pour les Nations Unies. Elle regroupe les contributions d’étudiants de master en sécurité internationale, en affaires publiques ou en sciences politiques, inscrits à l’IEP mais aussi dans les autres universités du réseau. On y trouve donc des articles en langue française ou en anglais.

Les articles sont courts mais bien documentés (notes de bas de page).

Les thématiques abordées sortent des sentiers battus.
– De la politique fiction avec l’article de Florian Dautil qui imagine que Bruxelles, suite à la sécession de la Flandre (qui a conduit à l’implosion de la Belgique), devient un district européen. Il passe à la moulinette cette hypothèse et montre que si, sur le papier, c’est possible dans les faits, c’est impossible en raison des réalités politiques et économiques de ce territoire.

– Des sujets plus attendus sans pour autant être banalisés : comme cet article de Emmanuel Dagron qui pose la question de nourrir les citadins du Sud (un sujet qui évoque quelque chose aux candidats au capes d’HG 2011, n’est-ce pas ? ) ou bien encore celui d’Adeline Guerra sur le terrorisme dans les villes globales.

– Des approches originales : la ville au féminin par Camille Laporte, les villes chinoises investies par des Africains (Romain Carlevan).

– Et des interviews de personnalités plus ou moins connues : dans ce numéro, Bernard Pignerol (délégué général aux relations internationales de la ville de Paris), mais aussi Michèle Pierre-Louis, ancienne première ministre en Haïti.

The Paris Globalist est plus qu’un journal d’école (même d’une grande école). La mise en réseau des écoles est signe de richesses tant au niveau des contributions que des sujets abordés. La consultation des thématiques exploitées les années précédentes est alléchante : la religion dans les relations internationales mais aussi les diasporas, les gouvernements militaires, l’Inde et son irrésistible émergence.

Ces thématiques intéresseront les professeurs du secondaire pour l’enseignement des programmes de géographie. C’est une manière de découvrir des nouvelles approches et surtout de lire de l’anglais ! Les articles (en français comme en anglais) sont courts et accessibles. A noter, toutefois, l’absence de légende aux photographies qui illustrent les articles. Autant les références des sources sont particulièrement bien indiquées, autant les titres n’y figurent pas. Pas moyen donc d’en faire la moindre utilisation !

Catherine Didier-Fèvre © Les Clionautes