Le récit de Frederick Douglass constitue une source de première main, même s’il a été écrit longtemps après les faits relatés. S’il est inconnu aujourd’hui des lecteurs, du moins français, il fut célébré à son époque au milieu du XIXe siècle et s’inscrit dans une série d’autobiographiesComme Isaac Mason – Une vie d’esclave, Isaac Mason, Claire Bourhis-Mariotti (traduction et notes), Presses universitaires de Rouen et du Havre, 2021 d’anciens esclaves.
Frederick Douglass rapporte, en détail, sa vie d’esclave, les sévices dont lui-même et ses compagnons étaient victimes dans le Maryland esclavagiste, des faits évoqués par le roman célèbre d’ Harriet Beecher Stowe, La case de l’oncle Tom, publié en 1851.
L’ouvrage renseigne aussi sur la société blanche et notamment les « petits blancs » trop pauvres pour être propriétaires d’esclaves et qui les louent à plus grands qu’eux. Ils semblent faire preuve d’une cruauté à la hauteur de leurs frustrations.
L’auteur décrit le racisme, la violence quotidienne, l’habillage religieux de leur existence, honnête homme de façade, violent voire sadique avec les « hommes de couleurs ».
Le récit bref de l’évasion vers New-York complète l’ouvrage et date des années 1880.
Si le lecteur apprend peu de chose sur les filières d’évasion, le « chemin de fer de la liberté » et le mouvement abolitionniste que Frederick Douglass rejoint après son évasion, l’ouvrage offre au professeur de nombreux extraits exploitables en classe.