Bien que neutre, la Belgique se trouve emportée dans la Seconde Guerre mondiale comme zone de combat malgré elle. Sa population, profondément marquée par son exode pour fuir l’invasion allemande en 1940, puis par l’Occupation, doit faire face aux privations et aux divisions internes.
Après L’Allemagne nazie, et La France entre collaboration et résistance, le tome 3 de la série « 1939-1945 La Seconde Guerre mondiale » porte sur la Belgique en terrain de guerre.
L’histoire commence de la même façon que les autres tomes, Nino doit faire une partie de laser game contre toute sa classe et a peur de perdre car les grands ont fait deux équipes, il préférerait que tout le monde s’amuse ensemble au lieu de s’affronter. Ariane lui explique sa volonté d’être neutre, c’est-à-dire ne pas choisir un camp et ne pas te battre. Elle précise que cela n’empêche pourtant pas de se retrouver au milieu des combats. Elle prend alors l’exemple de la Belgique pendant la Seconde Guerre mondiale.
Elle commence l’histoire en expliquant la situation du Royaume de Belgique depuis 1830, qui est un pays neutre depuis qu’elle a signé un traité international en 1831. Elle revient sur le début de la Grande Guerre où les Allemands ont attaqué la France par le Nord et sont passés sur le territoire belge. Elle poursuit en relatant le début des années 1930 où le roi Léopold III réaffirme la neutralité de la Belgique et la position de ses voisins néerlandais et luxembourgeois. Tous sont inquiets de la montée en puissance d’Hitler, leur voisin allemand.
Lorsque éclate le conflit mondial, la Belgique mobilise son armée et renforce ses défenses jusqu’à l’attaque des allemands le 10 mai 1940 et fait face à la « campagne des 18 jours ». On apprend que le gouvernement belge a fuit en France mais que son roi est resté en Belgique. Il accepte alors la capitulation et l’armée allemande occupe le territoire. Le gouvernement considère qu’il faut continuer la guerre et se réfugie ensuite au Royaume-Uni en octobre 1940.
La particularité belge sont ses deux zones linguistiques : au nord les « flamands » parlent une langue proche du néerlandais, au sud les « wallons » parlent français. Les allemands sont favorables aux flamands, proches des germains. Des prisonniers de guerre flamands sont libérés dès l’été 1940 tandis que les wallons le resteront jusqu’en 1945. C’est une stratégie pour diviser la population.
Ariane explique ensuite à Nino les mesures racistes prises par les nazis sur les territoires occupés. Mais une partie de la population les soutient, la ligue nationale flamande est créée en 1933, son but est d’obtenir l’indépendance des Flamands. Le mouvement Rex est dirigé par Léon Degrelle et encourage la collaboration chez les Wallons. Parmi eux, certains vont se mêler aux soldats allemands pour combattre l’URSS.
Par opposition, d’autres belges choisissent la résistance ; plusieurs mouvements sont créés : la légion belge/l’armée secrète, le front de l’indépendance, la brigade blanche… Ils font des sabotages, organisent des filières d’évasion,publient des journaux…
Le débarquement en Normandie, le 6 juin 1944, est un tournant dans la guerre. En Belgique, de nombreuses villes sont bombardées. Plus de 600 résistants sont arrêtés par les nazis à l’été 44 et une troupe de 2200 belges font partie des troupes alliés qui débarquent. Jusqu’à fin janvier 1945 des combats font rage sur le sol belge, mais la guerre se termine enfin pour ce pays qui était neutre à son début.
Ariane raconte l’après-guerre avec l’abdication du roi Léopold III en faveur de son fils, jugé trop neutre durant la guerre. La tension a été plus forte entre les deux zones du pays, les wallons et les flamands encore perceptible aujourd’hui.
A la fin du petit livre, il y a quelques biographies de personnes citées dans la BD, la question royale, la bataille des Ardennes et enfin une frise chronologique.
Un petit livre très abordable pour les jeunes et qui livre les informations de manière synthétique mais très compréhensibles alors que cela pourrait être un sujet compliqué à comprendre pour les jeunes.