L’exposition Afghanistan, ombres et légendes, organisée par le musée national des arts asiatiques – Guimet se tient à Paris jusqu’au 06 février 2023. En voici le catalogue.

Préfacé par les ministres de la Culture de l’Afghanistan et de la France, Rima Abdul-Malak et Catherine Colonna, cet ouvrage rend hommage au Musée Guimet et à la Délégation archéologique française en Afghanistan qui ont permis de faire connaître et sauvegarder les vestiges archéologiques afghans, notamment après la fermeture du pays en guerre.

Rêve d’archéologie et éveil politique, l’histoire afghane au miroir du monde

Sophie Makariou pose quelques repères de l’histoire afghane. Aorès le premier conflit mondial le roi d’Afghanistan Amanullah veut moderniser son pays et renforcer l’identité nationale. Après une première Convention concernant les relations diplomatiques et commerciales entre l’Afghanistan et la France, signée le 28 avril 1922, à la demande du roi, la Délégation archéologique française en Afghanistan (DAFA) est créée en septembre 1922. Les années les plus fructueuses de la DAFA vont de la fondation à l’immédiat après-guerre avec des découvertes (Begram, Bamiyan) qui permettent l’inauguration au musée Guimet de la salle de Hadda par le président Gaston Doumergue, en 1929.

Sous les talibans, la destruction des bouddhas de BamiyanSur le site de l’UNESCO : Commémoration des 20 ans de la destruction des deux Bouddhas de Bamiyan, Afghanistan, le 11 mars 2001, a fortement marqué la communauté scientifique, et même au-delà.

destruction des bouddhas de Bamiyan

A gauche :  Partie de volley-ball devant la statue : du bouddha, Bamiyan  A droite :  Enfants jouant sur un van abandonné

Photographie Steve McCurry, 1992                                                     Photographie Steve McCurry, 2003

 

La DAFA comme cœur battant de la relation entre la France et l’Afghanistan

Régis Koetschet décrit le rôle de la Délégation dans les relations diplomatiques et entre les deux pays. Le travail sur les différents sites est difficile dans ce pays au climat contrasté, mais les trouvailles de grande valeur pour la connaissance de cet espace carrefour entre les mondes gréco-romain, indien et chinois. La DAFA a été fermée une première fois, en 1982 pendant l’intervention soviétique. Elle a repris ses activités en 2002, dans un contexte marqué par l’insécurité. Deux expositions sont organisées au musée Guimet : « Afghanistan, une histoire millénaire », dès le printemps 2002, et « Afghanistan, les trésors retrouvés », de décembre 2006 à avril 2007.

L’histoire des collections du MNAAG

Pierre Cambon rappelle que les premiers objets réunis au Musée Guimet viennent de la frontière indo-afghan à la suite des premiers voyages du général Claude-Auguste Court (1793-1880). A la fin du XIXe siècle, Alfred Foucher se passionne pour les reliefs en schiste de l’art du Gandhara. C’est avec les fouilles de Jules BarthouxDe 1926 à 1928 sur le site de Hadda, que la collection s’étoffe.

L’auteur évoque les fouilles de Tapa Kalan, de Bagh Gaï, de Joseph Hackin à Bamiyan, les fouilles du trésor de Begram et les travaux de René Grousset. Le propos est illustré de nombreuses photographies.

L’histoire mouvementée du Musée national d’Afghanistan

Omar Khan Massoudi et Susanne Annen racontent cette histoire qui commence dès 1919, avec l’indépendance du pays. Ils n’occultent pas les destructions de l’occupation soviétique, les vols, l’installation dans les années 1990 d’un camp de base militaire, incendies… et destructions talibanes dans les dépôts. Les auteurs montrent le rôle de l’UNESCO et les heureuses surprises : « les objets déposés en son sein [la Banque centrale de Kaboul] avaient, depuis 1989, traversé indemnes ces années mouvementées »Citation p. 48.

En 2012, la construction d’un nouveau musée avait été décidée.

Bactriane, le « maillon grec »

L’exploration archéologique de la Bactriane

Pierre Cambon retrace les découvertes concernant cet espace depuis la première monnaie décrite au XVIIIe siècle par un Allemand, Théophile Siegfried ? C’est au XIXe siècle que furent véritablement commencer des fouilles dont il montre le difficile contexte diplomatique, de cet espace considéré comme le « chaînon manquant » entre l’Inde britannique et le Xinjiang chinois, et source de l’art « gréco-bouddhique ». Après 1922, les Français sont seuls pour ses recherches, au dépens des Anglais. L’auteur décrit les rôles d’Alfred Foucher puis de Jules Barthoux, notamment dans la ville d’Aï Khanoum. Jusqu’au XXe siècle, les archéologues s’affrontent sur la place des influences grecques et orientales. Pour Malraux, cité en conclusion : « La vie de l’art venu de Grèce n’est pas dans une conquête d’arts locaux ou indiens, mais dans sa métamorphose en art bouddhique. »Cité p. 57.

Les fouilles de Balkh, d’Alfred Foucher à Roland Besenval

Philippe Marquis s’intéresse aux fouilles de l’oasis de Balkh de 1923 à la visite du site, en 2003 par Roland Besenval, directeur de la DAFA, et Jean-François Jarrige, président du musée des arts asiatiques – Guimet.

C’est l’occasion d’évoquer quelques sites précis : le stupa de Tepe Rostam ; le système du fortifications, la zone d’habitat de Tepe Zargaran.

Aï Khanoum

L’article d’Olivier Bordeaux porte sur ce siteAï Khanoum = La « Dame Lune » en ouzbek du nord-est de l’Afghanistan qui couvre environ deux cents hectares, la première ville véritablement hellénistique fouillée dans le pays. Les fouilles ont montré les nombreuses influences orientales. Chez Strabon, la ville pourrait être « Eucratidéia ». Les fouilles, entreprises de 1974 à 1976, ont mis au jour un réseau d’irrigation d’époque hellénistique. Cet héritage culturel perdure après la chute de la Bactriane dans la seconde moitié du IIe siècle avant notre ère.

Une terre d’échanges

Les fouilles de la DAFA, 1922-1942

Nicolas Engel met en valeur le travail des archéologues français dans la région de Kaboul, puis de Bamiyan et la Kapisa. Il constate l’hostilité de la population locale, qui refuse le dégagement d’« idoles », ce qui préfigure les destructions talibanes. Ces fouilles portent sur le développement du bouddhisme dans les régions de Jalalabad, Kaboul, Kapisa et Bamiyan.

Tête de Bouddha Hadda, monastère de Tapa Kalan, stupa K141, III e – IVe siècle
Stuc, traces de polychromie Paris, MNAAG, fouilles de la DAFA, mission Jules
Barthoux (1926-1927),
MG 17196 (p. 78)

 

 

Hadda

Près de Jalalabad, la ville est un lieu important de l’influence bouddhiste comme le montre Pierre Cambon. Les fouilles des monastères de monastères de Tapa Kalan, Bagh Gaï, Tapa-i Kafariha… menées de 1926 à 1928 ont permis la découverte de stupas et de statues, mais aussi des fresques.

 

Les monastères des régions de Kapisa et Kaboul

Avalokiteshvara, Khair
Khane, VIIe – VIIIe siècle – Marbre blanc
Paris, MNAAG, don
de Holge Kulke (2003),
MA 8151 (p.95)

Nicolas Engel rappelle les prospections d’Alfred Foucher et André Godard, dès 1922. Ils suivent les traces d’un pèlerin chinois Xuanzang qui séjourne dans cette région en 628. Leur but était de retrouver les monastères bouddhiques indiqués par Xuanzang. Des fouilles eurent lieu de 1924 à 1940 puis dans les années 1980, notamment à Païtava et Shotorak.

 

À 12 kilomètres au nord-ouest de Kaboul, le site de Khair Khane, fouillé par Joseph Hackin et Jean Carl en 1934, a révélé une sculpture de marbre blanc représentant le dieu soleil Surya.

Bamiyan
Bodhisattva assis, Bamiyan, grotte K3
Relevé de peinture
exécuté par Jean Carl,
1935 – Paris, MNAAG, fouilles de la DAFA, Mission Joseph Hackin (1929-1930), MG 24013 (p. 106)

 

 

Nicolas Engel présente le site le plus connu du public français. Les premiers voyageurs à le décrire furent, dans la première moitié du XIXe siècle, des marchands William Moorcroft et George Trebeck un explorateur comme Alexander Burnes. À partir de l’islamisation, aux IXe et Xe siècles, les grandes statues ont perdu toute signification religieuse. Les cavités ont pu servir de greniers à blé, d’étables, ou d’habitations. L’auteur rappelle leur exploration de ce site bouddhique majeur, par les archéologues français. La première statue monumentale de 38m de haut, Bouddha Shakyamuni, date de la seconde moitié du VIe siècle. Le Bouddha Dipankara, de 55 m, daterait du début du siècle suivant. Nicolas Engel retrace les étapes importantes de l’histoire de la ville, seconde capitale de la dynastie des Ghurides, au XIIe siècle. Outre les grandes statues ce qui caractérise le site, ce sont les peintures rupestres.

Fondukistan

Nicolas Engel présente ce site d’un monastère bouddhiste et notamment les statues de terre crue peintes, fixées aux murs qui atteste de l’influence de l’art de la dynastie des Gupta.

Begram

Ce site déjà connu, a été fouillé la DAFA entre 1936 et 1946. Nicolas Engel en retrace les étapes et les découvertes.

Fouille du « trésor » de Begram, chantier 2, chambre 10 – photographie Ria Hackin, 1937 – Paris, MNAAG, archives photographiques (p. 122)

Les plus belles pièces sont les ivoires du « trésor de Begram ».

Élargir les champs de recherche

Les fouilles de la DAFA, 1922-1942

Nicolas Engel met en valeur le travail des archéologues français dans la région de Kaboul, puis de Bamiyan et la Kapisa. Il constate l’hostilité de la population locale, qui refuse le dégagement d’« idoles », ce qui préfigure les destructions talibanes. Ces fouilles portent sur le développement du bouddhisme dans les régions de Jalalabad, Kaboul, Kapisa et Bamiyan.

Hadda

Près de Jalalabad, la ville est un lieu important de l’influence bouddhiste comme le montre Pierre Cambon. Les fouilles des monastères de monastères de Tapa Kalan, Bagh Gaï, Tapa-i Kafariha… menées de 1926 à 1928 ont permis la découverte de stupas et de statues, mais aussi des fresques.

Les monastères des régions de Kapisa et Kaboul

Nicolas Engel rappelle les prospections d’Alfred Foucher et André Godard, dès 1922. Ils suivent les traces d’un pèlerin chinois Xuanzang qui séjourne dans cette région en 628. Leur but était de retrouver les monastères bouddhiques indiqués par Xuanzang. Des fouilles eurent lieu de 1924 à 1940 puis dans les années 1980, notamment à Païtava et Shotorak.

A 12 kilomètres au nord-ouest de Kaboul, le site de Khair Khane, fouillé par Joseph Hackin et Jean Carl en 1934, a révélé une sculpture de marbre blanc représentant le dieu soleil Surya.

Bamiyan

Nicolas Engel présente le site le plus connu du public français. Les premiers voyageurs à le décrire furent, dans la première moitié du XIXe siècle, des marchands William Moorcroft et George Trebeck un explorateur comme Alexander Burnes. A partir de l’islamisation, aux IXe et Xe siècles, les grandes statues ont perdu toute signification religieuse. Les cavités ont pu servir de greniers à blé, d’étables, ou d’habitations. L’auteur rappelle leur exploration de ce site bouddhique majeur, par les archéologues français. La première statue monumentale de 38 m de haut, Bouddha Shakyamuni, date de la seconde moitié du VIe siècle. Le Bouddha Dipankara, de 55 m, daterait du début du siècle suivant. Nicolas Engel retrace les étapes importantes de l’histoire de la ville, seconde capitale de la dynastie des Ghurides, au XIIe siècle. Outre les grandes statues ce qui caractérise le site, ce sont les peintures rupestres.

Fondukistan

Nicolas Engel présente ce site d’un monastère bouddhiste et notamment les statues de terre crue peintes, fixées aux murs qui atteste de l’influence de l’art de la dynastie des Gupta.

Begram

Ce site déjà connu, a été fouillé la DAFA entre 1936 et 1946. Nicolas Engel en retrace les étapes et les découvertes.

Les plus belles pièces sont les ivoires du « trésor de Begram ».

Élargir les champs de recherche

Nicolas Engel introduit ce nouveau chapitre : La DAFA face aux attentes des autorités afghanes, 1945-1982.

Daniel Schlumberger en prend la direction et perçoit que ce que demandent les Afghans, ce sont les antiquités préhistoriques d’une part, et les antiquités ghaznévides d’autre part. Les directeurs suivants de la DAFA poursuivront dans cette direction. D’autre part, une politique de formation de professionnels afghans du patrimoine est développée. Le discours à la nation du président Mohammad Daoud (le 23 août 1973) met en avant la période kouchane, des premiers siècles de notre ère, perçue comme authentiquement afghane. Dix ans plus tard, l’insécurité met fin à la mission de la DAFA.

 

L’âge du bronze en Afghanistan

Nicolas Engel et Catherine Jarrige décrivent les découvertes faites dans ce domaine. Un abri sous roche d’Aq Kupruk avait révélé des vestiges de chasseurs-cueilleurs, datés des VIIIe et VIIe millénaires. Vers 5000 avant notre ère, on note les premières traces du chalcolithique. Le site de Mundigak, dans la région de Kandahar donne un cadre chronologique de plusieurs niveaux d’occupationUn grand mur d’enceinte en briques crues, plusieurs grands bâtiments (un palis), des ateliers artisanaux : travail de l’albâtre et du lapis-lazuli, du métal et de la poterie.. Après une période d’abandon, avec la civilisation de l’Indus vers 2500 le site est réoccupé : terrasse monumentale qui rappelle les « ziggourats » d’Iran ou du Turkménistan. De 2300 à1500 avant notre ère se développe la civilisation de l’Oxus caractérisée par une société d’éleveurs et d’agriculteurs sédentaires, dominés par une élite locale vivant dans des centres fortifiés et pratiquant une agriculture irriguée

 

Surkh Kotal

Bruno Dagens présente les fouilles de ce site, attribué à la dynastie iranienne des Kouchans. Leur art a été qualifié « descendant non méditerranéen de l’art grec »Citation p. 149.

 

La DAFA et la numismatique de l’Afghanistan

Frantz Grenet met en lumière le travail du numismate Raoul CurielTrésors monétaires d’Afghanistan de Raoul Curiel et Daniel Schlumberger, editions Klincksieck, Collection : Mémoires de la Délégation archéologique française en Afghanistan .

 

Lashkari Bazar

Nicolas Engel présente le site de Lashkari Bazar, dans la province de l’Helmand, capitale d’hiver des souverains ghaznévides et ghurides (Xe au début du XIIIe siècle). Elle fut détruite par Gengis Khan. Les fouilles ont mis au jour un vaste palais et des peintures rupestres.

 

Un territoire à prospecter

La longue absence de cartographie précise des campagnes afghanes a longtemps freiné les prospections. Nicolas Engel décrit les prospections des années 1960-1970 dans la région de Balkh, dans le Haut-Tokharestan. Il présente dans un encart le minaret de Jam.

Statues funéraires :
femme assise (MG 24162) et cavalier ( MG 24161), Nouristan fin du XIXe siècle – Paris, MNAAG, don du roi d’Afghanistan Amanullah
(1929),

 

Julien Rousseau consacre un article aux cultures minoritaires de l’Hindou Kouch : les Kalash pakistanais. les Kalash ont conservé une originalité linguistique et culturelle, encore vivante aujourd’huiVoir l’excellente BD Fêtes himalayennes. Les derniers Kalash, Jean-Yves Loude et Vincent Henri (sc.), Hubert Maury (ill.), Philippe Marlu (coul.), Hervé Nègre (phot.), co-éd. La Boîte à bulles et musée des confluences (Lyon), 2019.

L’auteur donne des précisions sur les statues funéraires.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ouverture internationale

L’arrivée d’autres missions archéologiques, 1950-1979

En 1922, la DAFA avait un monopole des fouilles pour trente ans. Le renouvellement de la convention en 1952 ouvrait l’Afghanistan à d’autres équipes. Nicolas Engel rappelle l’arrivée des différentes équipes : Italiens, Américains, Allemands, mais aussi Japonais intéressés par l’histoire du Bouddhisme. Une mission afghano-soviétique a travaillé à Dashli, Tillia Tepe et Naibabad, de 1969 à 1979. Cette ouverture est à mettre en relation avec un développement d’un tourisme culture souhaité par le gouvernement afghan.

 

La mission archéologique italienne en Afghanistan : soixante-quinze ans de travaux et de mémoire est décrite par Anna Filigenzi et Roberta Giunta. Les fouilles ont concerné Ghazni aux époques préislamique et islamique avec notamment des tombeaux en marbre du début de la dynastie ghaznévide.

 

Hanap, XVe siècle
Bronze, décor incrusté
d’argent repoussé ;
Paris, musée du Louvre, département des Arts de l’Islam, achat (1889), AD 4964 p. 212

L’ancienne Hérat. L’ enquête sur l’histoire d’une région est abordée par Ute Franke. Le site a été peu fouillé jusqu’à une période très récente. La télédétection, bien que limitée, a adonné de bons résultats. Un encart de Sophie Makariou complète la présentation : Hérat, une capitale artistique (1405-1507), avec des éléments plus récents.

 

Nouvelles coopérations

Les enjeux de l’archéologie en Afghanistan, 1979-2021

Nicolas Engel évoque la période talibane (1979-2001) puis le retour des missions archéologiques qui ont permis à la fois des fouilles et des restaurations de monuments comme les stupas de Top Dara et de Shewak, dans la région de Kaboul. L’enjeu était la préservation du patrimoine.

La carte archéologique de l’Afghanistan

Julio Bendezu-Sarmiento rappelle que c’était un vieux projet depuis 1922. Relancée en 2013 grâce à l’évaluation archéologique satellitaire, cette carte serait un outil de développement culturel, économique et social.

p. 222-223

Un encart, sous la plume de Frantz Grenet présente le relief sassanide de Rag-i Bibi

Thomas Lorain et Sandra Aube consacrent leur article aux Monuments islamiques des vallées de Bamiyan. Un partenariat entre la DAFA et l’Unesco a permis des fouilles sur le promontoire de Shahr-e Gholghola qui ont mis en lumière des céramiques des XIIe et XIIIe siècles.

Deux complexes funéraires dynastiques des Timourides à Hérat

Sandra Aube et Thomas Lorain étudient le site d’Hérat. Les complexes funéraires dynastiques, datés du XVe siècle, comprennent, outre un mausolée, une grande mosquée et une madrasa.

Documenter, de l’aquarelle au drone

Yves Ubelmann évoque les différentes techniques utilisées, depuis le début du XXe siècle, pour garder une trace des fouilles, des aquarelles de Yedda Godard aux gouaches de Jean Carl. Puis la photographie devient le principal outil d’enregistrement des vestiges et objets mis au jour. Elle permet de réaliser des expositions à Paris au Musée Guimet. Aujourd’hui, l’utilisation du drone permet la réalisation de modèles 3D.

Vue générale du site
de Mes Aynak
Photographie mission
DAFA, 2015 – p.240-241

 

 

Mes Aynak, un site proche de Kaboul retient l’attention de Nicolas Engel. Une concession de recherche minière a permis des fouilles de sauvetage à partir de 2009. Une exposition des premières œuvres découvertes a été organisée au Musée national d’Afghanistan en 2011.

 

La reprise du projet d’exploitation du minerai de cuivre est une menace pour la préservation de ce site.

 

Restauration des stucs de la mosquée de Noh Gonbad – Photographie Aga Khan Trust for Culture,
2012 – p.246

 

 

Préserver le patrimoine historique : restauration de la mosquée Noh Gonbad Ajmal Maiwandi montre à la fois la fragilité des vestiges et les travaux engagés pour les préserver.

 

 

 

C’est à Abdel-Ellah Sediqi, ambassadeur du l’Afghanistan en France que reviennent les dernières lignes dans l’épilogue.

Cet ouvrage invite le lecteur à réfléchir aux enjeux de la préservation du patrimoine afghan.

Un ouvrage découvert en PDF, le catalogue papier rend, sans doute, encore mieux la qualité des œuvres présentées.