La France, le pays le plus riche du monde ?

Cet atlas, volontairement optimiste, est signé par le journaliste spécialisé dans les questions économiques Benoist Simmat. En 2015, il avait publié l’Atlas de la France du Futur aux éditions Autrement. Les textes accompagnent les 80 cartes et infographies de l’atlas. Elles sont réalisées par le cartographe Xemartin Laborde du journal Le Monde, dont les pages de géopolitiques et l’Atlas des frontières parus aux Arènes en collaboration avec Delphine Papin et Bruno Tertrais sont bien connus des amateurs de cartes. L’originalité des sujets et du traitement graphique étaient de mise dans les publications précédentes de Xemartin Laborde : il en est de même dans ce bel atlas.

Un ton décalé qui s’appuie sur des recherches sérieuses 

L’objectif est de présenter l’ensemble des richesses du territoire national : cinéma, maîtrise des mers, études, musiques, monuments, résultats sportifs, réussites économiques, tourisme, forêts, diplomatie… Les thématiques traités sont très larges mais précises à chaque double-page. En matière de culture générale, l’atlas met en avant des faits parfois oubliés. En 1965, la France devient le troisième pays à envoyer un engin spatial « par ses propres moyens » (page 23). La renommée mondiale de la vallée de Vézère (Dordogne) pour sa concentration de sites préhistoriques remarquables. Le record de traduction pour un livre profane avec le Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry (300ème traduction en 2017, seuls la Bible et le Coran font mieux). L’exportation de la muséographie française à travers le Centre Pompidou et le musée du Louvre depuis Los Angeles jusqu’à Osaka en passant par Washington, Abu Dhabi, Moscou et Séoul. A ce titre, les recherches sont mentionnés dans chacun des textes et à la fin de l’ouvrage : on y apprend que le musée du Louvre détient 554 498 pièces à travers 14,5 kilomètres de rayons.

Les cartes sont à la fois simples (2-4 figurés maximum) et réalisées avec des couleurs vives, agréables à la lecture. Une relecture plus approfondie aurait pu faire disparaître les malencontreuses coquilles (sur la carte de la page 50 avec la mention d’Oyonnax en Alsace et le nom de Sainte-Foy-les-Lyon, et à la page 127 pour le prix reçu pour l’Atlas des frontières de Xemartin Laborde). Ceci n’empêche pas la plaisante lecture de cet atlas à la couverture cartonnée.

En résumé, un atlas plaisant avec un ton joyeux et des cartes très originales.

Pour aller plus loin :

  • Présentation de l’éditeur -> Lien

Antoine BARONNET @ Clionautes