Dans la collection à succès La sagesse des mythes, Glénat a entrepris cette année de s’éloigner des récits de mythologie antique pour aller vers d’autres univers : la mythologie arthurienne, la Bible mais aussi des œuvres d’art telles que Don Juan ou Roméo et Juliette.

Ce volume est consacré à une oeuvre majeure de Prosper Mérimée : Carmen. Oeuvre immortalisée par l’opéra de Bizet qui la fit passer à la postérité. Carmen, incarnation de la femme fatale, du diable personnifié et féminisé, troublant les esprits des hommes pour les emmener au trépas avec elle.

Nous suivons donc le parcours d’un de ces hommes, trompé, abusé et manipulé par Carmen, José un militaire emprisonné à Cordoue, ayant officié à Séville, au début du XIXe siècle. La raison de son emprisonnement : un assassinat, celui d’une femme, dont il est tombé éperdument amoureux tout en sombrant progressivement dans la folie.

A travers des pages où se mêlent violence, sexe, sang et manipulation, nous suivons le parcours chaotique, physiquement et psychologiquement, des deux amants, leur pérégrinations, le déséquilibre profond du couple qu’ils forment. Le tout sublimé par les couleurs chaudes et denses de Gianenrico Bonacorsi.

L’ouvrage se termine par une longue réflexion de Luc ferry autour de la notion d’amour et de philia. Intéressant pour compléter et approfondir la lecture de cette BD, mais surtout du roman de base, trop souvent oublié au détriment du chef d’œuvre de la carrière de Bizet.

Présentation de l’ouvrage sur le site de l’éditeur

« Passion fatale : le chef d’œuvre de Mérimée en BD.  Écrite en 1845 et publiée en 1847, Carmen, la nouvelle de Prosper Mérimée, raconte l’histoire de l’amour fou d’un Basque déraciné pour une enfant de bohème, sans patrie ni attaches. Lorsque José, brigadier-brigand, rencontre Carmen, l’amour-passion à sens unique qu’il lui voue le mènera vers l’abîme et le féminicide. Cette tragédie aborde les sujets de l’amour obsessif, de la jalousie mais aussi de la liberté, et se déroule sous le soleil ardent de Séville. Le personnage de Carmen s’y révèle figure vénéneuse et manipulatrice, une véritable incarnation démoniaque. Luc Ferry redonne ici vie à ce récit légendaire qui a traversé les siècles et inspiré tant de représentations jusqu’à nos jours. »

Présentation de l’auteur sur le site de l’éditeur 

« Née à Paris en 1987, Clotilde Bruneau est, dès son plus jeune âge, passionnée d’art et de littérature. Après des études d’arts plastiques et de cinéma, elle commence en 2011 à travailler dans la bande dessinée sur la série Le Petit Prince et pour la collection « Ils ont fait l’histoire ». Elle se tourne ensuite vers la mythologie et scénarise les titres BD de « La Sagesse des Mythes » chez Glénat. Elle a également l’opportunité de réaliser des projets plus personnels comme les one-shots Céphéide, Mal Tournée ou Hippolyte. Elle travaille en parallèle dans l’audiovisuel et écrit pour plusieurs séries animées, dont Les Kassos avec le studio Bobbypills et la saison 2 de Lastman. Réside en Île-de-France. »

Présentation du dessinateur sur le site de l’éditeur 

« Gianenrico Bonacorsi est né en 1996 à Udine. Dessinateur et illustrateur freelance basé en Italie, il a fait une école de BD à Milan. En 2020, il signe avec Dionysos son premier ouvrage dans la collection « La Sagesse des mythes » puis entame Sisyphe & Asclépios. En 2023 paraitront deux autres albums : Roméo et Juliette ainsi que le tome 1 de Carmen. »

Présentation de Luc Ferry, conseiller sur la collection 

« Né à Colombes en 1951, Luc Ferry est un philosophe et homme politique français. Il fut ministre de l’Éducation nationale sous deux gouvernements successifs. Il est l’auteur de nombreux ouvrages philosophiques, dont Le Nouvel ordre écologique (Prix Médicis essais et Jean-Jacques Rousseau en 1992). Il développe depuis des années le thème « Qu’est-ce qu’une vie réussie ? » en démontrant de façon ludique et accessible les enseignements de la philosophie, notamment issus des mythes. Après plusieurs livres, enregistrements sonores, conférences, c’est à présent en bande dessinée qu’il distille son savoir. »