Présenté comme le premier « Applivre », livre interactif avec Iphone ou Ipod Touch (et il est vrai qu’il occupe dès à présent les premières places des résultats des moteurs de recherche), cet Atlas Plus « Wapiti » de chez Milan est l’œuvre conjointe de Stéphane Batigne, journaliste vulgarisateur et de 4 illustrateurs, Julien Castanié, Amandine Labarre, Lise Herzong et Lucie Rioland.

A destination des 6-10 ans, ce volume grand format présente chaque continent en une double page (avec drapeaux, quelques informations statistiques, dessins et photos) mais surtout chaque sous-ensemble continental en une (Australie et Nouvelle Zélande), deux (Amérique du Nord/Amérique du Sud) ou trois pages (Moyen-Orient/Extrême-Orient/Asie du Sud).

Ces pages attirent fortement l’œil car elles sont riches de pictogrammes représentants animaux, bâtiments, personnages célèbres et autres spécialités régionalesAprès, on peut toujours s’interroger régionalement ou localement sur le choix du pictogramme pour représenter tel ou tel endroit. Le Bénélux ici fièrement gardé par un sanglier n’aurait-il pas pu accueillir un gros paquet de frites ou une bonne trappiste ?. La plupart des pictogrammes sont repris dans les différentes marges de ces doubles pages et accompagnés d’un petit texte explicatif. Les pays les plus « importants » de chaque ensemble font également l’objet d’une présentation sous forme d’une petite fiche d’identité.

On apprécie de voir que la présentation des doubles pages a été optimisée selon que la forme de chaque ensemble sous-continental nécessitait une présentation horizontale ou verticale. Il est également intéressant de noter que des informations récentes ont été intégrées (séisme Haïtien de 2010, hauteur de la Tour Taipei 101 détrônée depuis 2009). Soulignons en revanche qu’il n’y a rien sur le Golfe Arabo-Persique qui a pourtant changé de visage rapidement ces dernières années.

En fait seule la double page que se partagent les pôles peut être sujet à quelques remarques. Si l’Antarctique, dépourvu de vie et peu parcouru, tient bien sur une page, le monde Arctique souffre, en comparaison, d’un gros manque de place. Certes, la projection est particulière et l’espace est riche de diversité mais il y a là trop d’icônes pour que la page reste digeste. Du coup, les informations associées sont renvoyées à la page voisine sur l’Antarctique si bien que c’est à ce pôle Sud que l’on peut être tenté d’associer la Finlande ou les eiders islandais et groenlandais.

Concernant l’aspect interactif de l’atlas, une application Apple (payante mais testable gratuitement en version de démonstration) permet effectivement d’accéder à des informations textuelles complémentaires mais surtout, et c’est là tout l’intérêt, à des photos, des vidéos et des films d’animation. Si, sur cette première version, cette application est consacrée aux animaux (étaient-ils nécessairement prioritaires ?), deux autres devraient suivre sur la culture et la vie des hommes fort heureusement.

Au final, une belle réalisation qui apparaît réussie tant sur le fond que sur la forme et qui devrait trouver sa cible, que l’on soit amené à l’utiliser avec ou sans ce supplément d’âme, à la maison ou en bibliothèque de classe.