Cette BD est inspirée d’un livre majeur de l’historiographie de la Seconde Guerre mondiale, Les cents derniers jours d’Hitler. Chronique de l’Apocalypse de Jean Lopez. Dans ce livre, après des recherches minutieuses dans les archives allemandes, soviétiques et occidentales, Jean Lopez avait réussi ce tour de force de décrire avec minutie les trois derniers mois du IIIe Reich et de leur leader. Ce livre mélangeait les grandes lignes historiques et chronologiques de la guerre, l’intimité des bunkers berlinois, le jusqu’au-boutisme de certains nazis, mais aussi les tractations politiques, plus ou moins secrètes, entre les nazis et les Alliés.
Les auteurs ont décidé de mettre en images dans cette énorme BD de plus de 100 pages cette période cruciale de l’histoire mondiale. La BD s’étend chronologiquement du retour à Berlin d’Hitler le 15 janvier à son suicide le 30 avril, géographiquement dans toute l’Europe.
C’est là le grand tour de force de cet ouvrage, ce subtil et savant mélange entre le centre du régime nazi, à Berlin, les faubourgs de la capitale allemande, les territoires de l’Est de l’Europe, la ligne de front, les quartiers généraux alliés…
Des grandes figures de l’Histoire, tels les dignitaires du régime nazi, à la population civile allemande, tout en passant par le sort des déportés politiques ou raciaux, personne n’est épargné, personne n’est insensible à la déliquescence du IIIe Reich et aux conséquences de cette dernière.
A travers la galerie de personnage se déroule, sous nos yeux, l’effondrement militaire, psychologue du « Reich de Mille ans ». Parmi les impacts les plus intéressants, l’accent est particulièrement mis sur les prises de décisions individuelles de l’état-major nazi, de la population allemande qui se détache plus ou moins de la propagande, de l’entourage extrêmement proche d’Hitler.
Emprisonné physiquement dans son bunker, mentalement dans sa paranoïa, ce dernier fluctue de l’extrémisme à la résignation, donnant progressivement l’impression d’être hors du temps et de la réalité avant de se résoudre à l’échec.
C’est une BD puissante, marquante, terriblement efficace grâce au style des auteurs et à cette volonté d’être dans la psychologie et l’humanité des événements évoqués. Grâce au travail de Jean Lopez, la BD est d’une rigueur historique et historiographique sans égale. Elle semble déjà être un incontournable de cette année 2024 dans le monde de l’édition.
Présentation de l’ouvrage sur le site de l’éditeur
« La fascinante histoire des derniers jours de la vie du Führer, de son retour à Berlin à la mi-janvier 1945 à son suicide en avril de la même année.
Les derniers mois de la Seconde Guerre mondiale en Europe sont les plus sanglants et les plus destructeurs de tout le conflit. Chaque jour, en moyenne, 30 000 êtres humains perdent la vie. Voici la chronique de cet abominable holocauste et du destin de celui qui en fut le cruel maitre d’œuvre. »
Présentation des auteurs sur le site de l’éditeur
« Jean-Pierre Pécau est né à Paris et vit à Saint-Ouen. Des études d’Histoire le mènent à deux années de professorat. En 1980, il décide de se reconvertir et travaille alors pour une société d’importation de jeux de rôle, Donjons et Dragons. Il fait ses premiers pas dans la bande dessinée avec Zentak. Suivent Little Blade , Nash  et son best-seller :L’Histoire secrète . En 2010, il lance avec Fred Blanchard et Fred Duval la série uchronique Jour J . En 2003, il amorce une nouvelle série : Paris Maléfices. Suivront en 2014  Les 30 Deniers , Lignes de Front  et Wonderball. En avril 2018, Jean-Pierre Pécau publie son premier roman graphique, Cavalerie rouge, adaptation du chef-d’œuvre de Isaac Babel puis  Le Cœur de ténèbres  avec Benjamin Bachelier au dessin. En 2019, il lance une nouvelle série avec Fred Duval et Colin Wilson au dessin : Nevada.  Scénariste prolifique, il a récemment publié Jeremiah Johnson  (Soleil) ainsi que L’Espion de César  et Indochine  (Delcourt).
Senad Mavric est né à Sarajevo (Bosnie) où il réside. Il est illustrateur et dessinateur. Il a collaboré avec Jean-Pierre Pécau et Scarlett Smulkowski à la création de la série Machine de Guerre (Delcourt, 2016), en dessinant sur chacun des tomes : Cette machine tue les fascistes, Krieg Machine, Dream Team et désormais L’Étoile de Koursk. Il a également réalisé le dessin du tome 11 de L’Homme de l’année tome 11, sur le scénario de Céka (Delcourt).
Filip Andronik est né en 1981 à Sarajevo où il réside. Diplômé de la Haute École des Arts Appliqués, il est l’organisateur et le président de Drugi Ugao formé dans le but de promouvoir la culture de la bande dessinée en Bosnie-Herzégovine. Il a travaillé sur des bandes dessinées publiées dans tous les journaux et magazines en Bosnie-Herzégovine et à l’étranger. Il est l’auteur de la série comique Amnesia, et Gangs, MS13. Filip a remporté des prix pour le meilleur scénario comique au Festival de la Jeunesse à Leskovac, Serbie, en 2007 et en 2010, meilleur travail créatif sur l’Union européenne et la Bosnie-Herzégovine, de Radio Sarajevo, en 2010 et pour le meilleur arrangement graphique des livres publiés en 2009, pour la bande dessinée Amnesia.
Jean Vernay est un illustrateur, scénariste et coloriste. »