« Maitres des forces naturelles et du destin des hommes »

Après un volume consacré aux héros en 2019, les éditions Glénat publient un ouvrage similaire à destination du grand public pour les dieux de la mythologie gréco-romaine. Ce livre dotée d’une couverture cartonnée est une reprise partielle de l’atlas de la mythologie publié par les éditions Atlas en 2007. 

La couverture orangée de ce livre est un détail d’un vase grec, non-daté, de la collection du Comte de Lamberg (1813-1824). Il représente un thiase, c’est-à-dire le cortège d’une divinité. En l’occurrence, il s’agit ici de Dionysos, dont la figure est présentée à plusieurs reprises dans l’ouvrage. 

Dans sa préface, Céline Bénard prend le récit du poète Hésiode comme point de départ. Elle s’interroge sur le récit des origines de la mythologie grecque et établit un parallèle avec les récits cosmogoniques égyptiens. Du Chaos surgit Gaïa, puis « le Tartare (les profondeurs souterraines qui abritent les Enfers), Éros (l’Amour, pulsion de toute forme de vie), Érèbe (les Ténèbres, terrifiantes) et Nyx (la Nuit, protectrice et rassurante) » (page 5).

Les luttes, querelles et affrontements entre les Dieux sont une constante que le lecteur retrouve tout au long de l’ouvrage. Le plan chrono-thématique suivi s’avère classique. Après le récit de la création du monde (Titans inclus), puis des Hommes (Pandore, Prométhée), les principaux dieux grecs sont présentés sur deux pages. De petits schémas et des infographies permettent de s’y retrouver dans les généalogies particulièrement complexes. Suivent alors les dieux qualifiés de « secondaires » tels qu’Asclépios (médecine), Hélios (soleil) ou encore Tyché (fortune). Ce panorama général est complété par le portrait de l’ensemble des dieux romains, depuis Junon jusqu’à Mithra, dieu de la Lumière célébré chez les Romains et d’origine perse. Mithra reflètent la perméabilité des frontières, notamment pour les transferts culturels de l’Empire avec les régions conquises ou voisines. Enfin, les deux derniers chapitres sont consacrés aux nymphes et aux créatures (Cyclopes, Gorgones, Harpies).

La lecture de ce livre peut s’apparenter à celle d’un manuel. De grandes reproductions de tableaux agrémentent le chapeau et l’équivalent d’une partie « cours ». Les nombreux acteurs ne sont pas oubliés. Par exemple, la présentation de Vulcain (divinité du Feu) est prolongée par un habile encart sur sa descendance et ses héritiers (page 135). C’est l’occasion pour les auteurs de rappeler l’affrontement entre Cacus (créature mi-homme mi-bête) et Hercule, dont le héros sortira victorieux après le vol d’une partie de son troupeau de bœufs.

Source : Les dieux de la mythologie gréco-romaine, Glénat, 2020, pages 122-123

En conclusion, les CDI dans les écoles primaires et collèges trouveront dans ce livre une acquisition utile pour la rédaction de fiches ou de courts exposés.

Grâce à des doubles-pages thématiques et accessibles, les élèves pourront analyser les textes, construire des présentations mais également s’évader à la lecture des récits mythologiques, aussi bien grecs que romain. En somme, un livre classique qui pourra être mobilisé en histoire et en français.

Pour aller plus loin :

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Antoine BARONNET @ Clionautes