Thématique toujours bien ancrée dans les enseignements de géographie de l’école élémentaire, la question des fleuves est abordée ici par Elisabeth Combres au travers de 22 portraits choisis sur l’ensemble du globe.
Des incontournables Amazone, Nil et autre Gange aux moins connus (Parana, Huang He ou encore Orénoque dont l’avenir nous reparlera sûrement de par ses réserves de pétrole), l’ouvrage permet à son lecteur d’apprécier les configurations et particularismes de chacun: delta intérieur du Niger, embouchure lagunaire du Murray, extrémités immenses du Saint-Laurent….
Sur la forme, on appréciera la tenue de page en mode portrait ou paysage selon les besoins ainsi que la référence à la bouteille d’un litre ou à la piscine olympique pour se faire une meilleure idée des énormes quantités d’eau déversées par tous ces cours d’eau. On pourra tiquer un peu sur la page récapitulative des longueurs des uns et des autres qui, si elle montre un classement décroissant dans les images, laisse apparaître des étiquettes nominatives que l’on aurait pu imaginer également proportionnelles.
Le livre propose aussi des encarts transversaux bienvenus évoquant les rôles culturels, politiques ainsi que les immenses enjeux géopolitiques des fleuves (tensions frontalières, gestion des ressources, pollution…).
Si l’ouvrage est richement illustré, on pourra sans doute regretter, précisément sur ces pages d’encarts, de n’avoir convoqué que des photos là où schémas, graphiques et autres tableaux auraient permis de mieux saisir encore les enjeux précités (contrôle par barrage, évolution d’un assèchement…) en en dégageant une portée plus générale.
En définitive, un bon référent pour accompagner et, c’est à souhaiter, dépasser l’approche encore souvent trop marquée par l’identification des fleuves comme des repères physiques, voire culturels mais dont les implications politiques et économiques ne sont pas toujours suffisamment traitées (cas du transport de marchandises notamment, également absent de l’ouvrage).