Réunis par Catherine Dumoulin, Lisa Germion, Marta Teixeira, Suzie Tardif et Laurent Fahrni, ces actes de la deuxième édition de l’Université d’été francophone tenue à Chicoutimi en 2018 s’intéressent aux inégalités scolaires.

Pensées pour « articuler la pratique, la formation et la recherche », les 18 communications (hors introduction et conclusion) résumées ici s’articulent autour de 6 axes complémentaires : les inégalités d’accès, les inégalités de traitement pédagogique, les inégalités psychologiques, les inégalités économiques et politiques, les inégalités sociales, les inégalités territoriales.

Du point de vue du géographe, il y a des éléments à retirer autour d’analyses régionales, issues notamment d’Amérique du Sud, autour du multiculturalisme et des effets de frontières (Lineuza Leite Moreira, Eliane Das Neves Moura, Filomena Maria De Arruda Monteiro) ou de la recherche locale comme « stratégie » (Claudio Afonso Peres), mais aussi autour d’une conceptualisation plus générale. Ainsi, Pierre Curchod et Sophie Marchand Reymond (HEP Lausanne) définissent les « inégalités sociogéographiques » comme celles « incluant l’espace de formation allant du territoire à la salle de classe, en passant par la construction de l’espace quotidien chez l’enfant » et qui peuvent prendre deux axes d’étude: la géographie des enfants et des adolescents (dans la lignée des children’s studies) et l’architecture scolaire. Pour compléter leur propos, ils évoquent les « inégalités territoriales » pour évoquer le travail de leurs collègues canadiens, Jean-Guillaume Simard et Michaël Gaudreault (ECOBES, Quebec), qui les définissent eux, comme « les caractéristiques du milieu de vie des jeunes des facteurs potentiels de persévérance et de réussite scolaires » et les ancrent dans la géographie sociale.

Un court opus qui invite à creuser d’autres thématiques autour de l’inclusion scolaire, des mathématiques ou encore de la comparaison de systèmes scolaires.