Nouvelle présentation de BD consacrée à des légendes de la musique du XXe siècle, dans la collection Docu Bd de chez Petit à Petit. Ce tome présente la vie d’Otis Redding, légende américaine, et mondiale, de la soul.
D’une manière assez cohérente, les scénaristes nous livrent le fil de cette ascension, de la naissance d’Otis dans une Géorgie raciste et ségrégationniste, à sa fin tragique et l’émotion qu’a suscité la mort accidentelle du chanteur dans un accident d’avion.
Comme pour les autres tomes, carte blanche à différents jeunes auteurs de bande dessinée pour mettre en planches cette comète que fut Otis. Parfois, surtout au début de la BD, cela demande de l’attention, car les styles sont très différents et il peut y avoir quelques confusions, mais au fur et à mesure de l’œuvre, il y a plus de clarté et de lisibilité dans les dessins et les dialogues.
Fils de quasi-esclaves, chanteur d’église, travailleur acharné, aventurier et ambitieux, Otis a beaucoup du self made man mythique américain, si ce n’est sa couleur de peau. Mais ce qui est un handicap dans l’Amérique des années 50 et 60 ne le sera pas pour lui. C’est son talent et ses créations qui lui permettront de franchir le cap et d’être admiré à la fois par la communauté noire et la communauté WASP.
Ce parcours de vie est entrecoupée de pages de documents qui permettent à la fois d’approfondir tel ou tel aspect de sa vie, mais aussi de contextualiser chacune des étapes à la lecture des sociétés américaines et européennes. Cette vie d’itinérance constante, jalonnée plus de succès que d’échecs, de tentations et reconnaissance, Otis l’embrasse pleinement, sans quasiment jamais s’arrêter.
Les rencontres sont multiples et façonnent le personnage et sa personnalité: de Dylan à Mohammed Ali, en passant par Johnny Halliday ou James Brown, autant de figures mythiques qui apparaissent ci et là et sont pleinement conscients du talent d’Otis Redding. Un talent qui a manqué et manque à des générations de mélomanes tant le potentiel du garçon semblait immense et sa discographie inachevée. Une BD qui lui rend hommage à sa juste valeur au final.
Présentation du livre sur le site de l’éditeur
« Le chanteur Otis Redding a marqué l’histoire de la soul, en seulement sept ans de carrière. Icône de la musique noire américaine, il a occupé le sommet des charts avec des chansons telles que I’ve been loving you too long, These arms of mine ou Try a little tenderness. Bien que fauché en pleine gloire, ses titres posthumes comme (Sittin’ On) The Dock of the Bay l’ont installé durablement dans les mémoires. Toujours repris par de nombreux artistes à travers le monde, sa musique est restée intemporelle… Immortelle. Grâce au Docu-BD qui mêle BD et pages documentaires, découvrez les moments les plus marquants de la vie de « Mr. Pitiful ». »
Présentation des auteurs sur Babelio
« Frédéric Adrian est journaliste pour différents magazines francophones et anglo-saxons. Il écrit sur les musiques populaires afro-américaines, de la soul au blues, en passant par le gospel et le funk, principalement pour le magazine Soul Bag. Il réalise régulièrement des interviews et des portraits de figures majeures de la musique noire comme Solomon Burke, Bettye LaVette, Aaron Neville, Sharon Jones ou Mavis Staple. »
« Né à Paris en 1976, Tony Lourenço alias Nyt explore et exprime depuis longtemps sa sensibilité artistique. Il le fait d’abord à travers le chant et le piano au conservatoire international de musique de Paris, puis, séduit par les métiers de l’image, il créé un studio photo dans une péniche parisienne. Parallèlement, Nyt peint et écrit des nouvelles, des scénarii, des contes et des récits de voyage. Passionné de sport et notamment de football, en 2011 il publie avec son ami Aré, fan de foot et dessinateur confirmé, sa 1re BD : Total Footgoal, l’Encyclopédie du Foot… »