D’après l’éditeur, « la collection des Petits atlas historiques offre un panorama complet, clair, et synthétique des grandes périodes de l’histoire, qui répond parfaitement aux attentes des étudiants et des amateurs ». Le Petit Atlas historique des Temps modernes est le dernier publié (4ème édition), après celui sur l’Antiquité romaine en 2019.  Il est rédigé par Jérôme HÉLIE, professeur en classes préparatoires au lycée Henri IV à Paris et Sciences Po. Il compile 46 fiches présentant les phases essentielles d’une longue période qui va de la fin du XVe siècle à 1815, réparties dans 3 parties suivant un ordre chronologique :

1ère Partie – La première modernité : les XVIe et XVIIe siècles connaît des crises démographiques et la population stagne globalement en Europe.  Les mutations économiques sont aussi rares. Par contre, en pleine Renaissance, les évolutions culturelles et religieuses sont nombreuses, aboutissant parfois à des guerres entre États (et nations) qui s’affirment. Les 17 fiches présentent la démographie au XVIe et au XVIIe siècle, l’économie européenne au beau XVIe siècle, les révolutions culturelles, les Réformes protestantes, le catholicisme, de la crise à la réforme, les États européens au début du XVIe siècle, la France (1498-1559), l’enjeu italien, les couronnes ibériques de Charles Quint à Philippe II, le Saint Empire de Charles Quint à la Guerre de Trente ans, l’Empire ottoman et ses voisins européens au XVIe siècle, les grands voyages, les empires américains, les guerres de Religion en France (1559-1598), l’Angleterre des Tudor, les Pays-Bas et la naissance des Provinces-Unies et l’Europe du Nord et de l’Est au XVIe siècle.

2ème Partie – Ordre et crises : le XVIIe siècle :  le XVIIe siècle a la réputation d’être un siècle difficile pour les économies européennes, même s’il jette les bases de la croissance du siècle suivant. Il est surtout marqué par des affrontements mêlant rivalités religieuses, querelles dynastiques et ambitions territoriales, comme la Guerre de Trente Ans. Les conflits seront  presque permanents sous la France de Louis XIV, dans un contexte d’affirmation de l’État monarchique. En même temps, l’Angleterre connaît des Révolutions et la Méditerranée connaît un lent mais définitif déclin. Cette partie contient 10 fiches : un siècle difficile : l’économie européenne au XVIIe siècle, la Guerre de Trente ans, le déclin de la Méditerranée au XVIIe siècle, la monarchie française (1598-1661), l’absolutisme de Louis XIV, les guerres de Louis XIV, l’Angleterre des révolutions, l’Europe du Nord et de l’Est au XVIIe siècle, l’Asie au XVIIe siècle et les contradictions culturelle du XVIIe siècle.

3ème Partie – Des Lumières à la Révolution : le XVIIe siècle voit la population globale et urbaine croîtrent. L’expansion coloniale se poursuit et de véritables Empires coloniaux se constituent ou se renforcent. En Europe, les conflits persistent malgré la signature de Traités de paix (Utrecht, Aix-la-Chapelle). Des foyers culturels apparaissent en France (Lumières), mais aussi dans toute l’Europe. Ils sont à l’origine de difficultés politiques en France et en Amérique pour les Anglais. A la fin du siècle, la Révolution aboutit à la fin de la monarchie en France et secoue l’Europe jusqu’en 1815. 19 fiches composent cette partie : croissance démographique et urbanisation, la diffusion des Lumières, l’Europe (1713-1756), les Européens et le monde au XVIIIe siècle, la France (1715-1789), la guerre de Sept ans, les îles britanniques au XVIIIe siècle, l’Allemagne et l’Europe centrale au second XVIIIe siècle, l’Europe méditerranéenne au XVIIIe siècle, les Pays-Bas et les Provinces-Unies au XVIIIe siècle, la Russie et la Scandinavie au XVIIIe siècle, l’Amérique du Nord à l’époque de l’indépendance américaine, le Moyen Orient aux XVIIe et XVIIIe siècles, croissance économique et industrialisation, la France révolutionnaire, l’expansion de la Révolution Française et l’Europe de Napoléon, qui mettent fin aux temps modernes.

Au final, ce petit Atlas permet de brosser à grands traits les Temps modernes, période finalement peu enseignée dans le secondaire. Il est d’abord destiné aux étudiants de premier cycle et aux élèves des classes préparatoires. L’essentiel est présent et les grands enjeux sont clairement évoqués. Des mises au point plus développées sont proposées dans les courtes bibliographie à la fin de chaque fiche. Enfin, l’index est également très complet. On regrettera la bichromie qui ne permet pas de mettre en valeur les documents variés : cartes nombreuses mais aussi généalogies et tableaux.