Ce livre est la suite de ce qui sera désormais une tétralogie sur Arthur Rimbaud par Arthur Rimbaud. Le 1er tome, succès critique et commercial, verra donc venir au monde 4 suites, une par an normalement. Damien Cuvillier est toujours, pour notre plus grand bonheur d’ailleurs, au rendez-vous, à la fois à l’écriture et au dessin.
Pour démarrer ce compte-rendu, comment ne pas parler encore de la beauté graphique des pages proposées par Damien Cuvillier? Les décors, les personnages, les pages « classiques » ou les pleines pages… le rendu est tout simplement somptueux: de nombreuses variations de couleurs, de détails, le mélange entre chaleur et froideur des tons. A l’instar du 1er volume, celui-ci est toujours d’une qualité très au-dessus de la moyenne.
Ce volume enchaine temporellement avec le précédent. Rimbaud se sent toujours plus prisonnier chez sa mère et dans sa Charleville natale. Il rêve à la fois de liberté et de grandeur. De plus en plus conscient de son talent, de plus en plus critique vis-à-vis de ses aïeuls et la société, très sensible au contexte historique immédiat, le jeune Arthur Rimbaud se fait remarquer par son écriture poétique novatrice et livre des textes profonds et admirés de tous.
Ce tome est marqué par sa volonté de voyage. Notamment à travers de multiples fugues, la cohabitation avec sa mère se faisant toujours plus difficile. Quelques figures paternelles émergent toujours : Paul Demeny, Georges Izambard… Même si Arthur Rimbaud semble revendiquer toujours plus d’indépendance, à laquelle se mélangent égocentrisme et colère. Dans ces pérégrinations, Arthur se heurte à la fois à la violence des gens et des temps: la guerre de 1870-1871, la Commune, les excès déjà d’absinthe et autres alcools.
Un second tome haletant, à l’image du premier volume. Damien Cuvillier nous livre un travail magnifique et prenant, la figure d’Arthur Rimbaud ne pouvant laisser indifférent.
Présentations de l’ouvrage et de l’auteur sur le site de l’éditeur