2018, édition d’un premier tome pour le cycle 3 (CM), 2020, édition pour les CE2 et voici en 2021 le tome 2 tant attendu pour les CM. Mélanie Pouëssel est très efficace.

Ce second tome est tout à fait complémentaire du premier, il en reprend la même structure, la même organisation, la même méthode. Le tout a bien fait ses preuves depuis l’apparition des dictées sur le site de notre collègue blogueuse Mélimélune.

Cet ouvrage axe donc ses œuvres d’art sur une ouverture sur le monde : Chine, Inde, Afrique… Les élèves feront le tour des 5 continents sur diverses périodes historiques. Ils découvriront des monuments, des films d’animation, des sculptures, des gravures, des traditions. C’est très varié et très intéressant pour les élèves. D’autant plus qu’ils pourront placer les illustrations sur un planisphère collectif et individuel et s’appuyer sur une frise chronologique.

Découvrir la méthode

Faire le lien entre les matières,  faire des dictées pour donner « un enseignement structuré et explicite de l’orthographe, fondé sur une programmation réfléchie, tout en donnant accès à une riche culture artistique », voilà l’objectif de l’auteur.

En effet, souvent la pratique de la dictée se résume à apprendre des mots et les textes utilisés le sont uniquement pour leur côté difficulté orthographique. D’un autre côté, l’histoire des arts est souvent un domaine mis de côté, ou associé quand cela se peut à l’enseignement de l’histoire ou des arts visuels quand celui-ci est mis en pratique !

Avec cet ouvrage,  plus d’excuses ! Une œuvre d’art est découverte par semaine, soit 25 dans l’année, ce qui est conséquent.

Les séances se déroulent toutes de la même manière, ce qui permet de rassurer les élèves avec un cadre fixe et ritualisé.

Dans la séance 1

L’œuvre d’art se dévoile en  4 étapes : introduction par un diaporama de photos, découverte par les élèves et expression. . Ce moment est important pour laisser la parole aux élèves pour exprimer leur ressenti. A cet effet, un affichage émotions est à disposition ( effrayé, attendri, intéressé, triste, admiratif, étonné, en colère, enthousiaste, indifférent, dégouté, amusé, mal à l’aise). La fiche d’histoire des arts est distribuée pour lire le cartel de l’œuvre, la situer dans son contexte et sa période historique. Ensuite, l’œuvre devient le support d’un déballage lexical sur le thème de la semaine. Enfin les élèves donnent leur avis par écrit sur l’œuvre. L’enseignant encourage à dépasser le j’aime / je n’aime pas. Une fiche méthodologique « comment donner son avis ? » peut être proposée.

La séance 2

La nouvelle notion d’orthographe se découvre en 3 étapes : introduction en présentant de manière explicite l’objectif d’apprentissage. Ensuite enseignement de la notion avec temps d’observation, verbalisation de la règle orthographique, situation d’utilisation de la notion et vérification de la compréhension à l’aide de questions. Enfin une phase d’entraînement avec le procédé Lamartinière (ardoise) en collectif, entraînement autonome sur fiche puis lecture de la leçon.

Les séances 3 à 7

La séance 3 permet une première appropriation des mots de la dictée : observation des mots, mémorisation.

Pendant les séances 4 et 5, mise en place des dictées flash qui servent « d’entraînement » avant la dictée finale.

La séance 6 est celle de la dictée bilan qui a lieu une semaine après que les élèves aient découvert l’œuvre et appris les mots.

La séance 7 clôture la séquence, c’est la correction de la dictée par les élèves. D’abord visée par l’enseignant(e)  l’élève obtient un pourcentage de réussite qu’il va pouvoir augmenter en se corrigeant grâce à un code par type d’erreurs.

Pour terminer, l’élève recopie le texte sur la fiche histoire des arts de la séance 1. Il peut également renseigner un graphique de progrès qui lui permet d’avoir une visibilité sur sa progression pendant l’année.

Le statut de l’erreur, l’organisation dans la classe

Il est à remarquer et à souligner le statut de l’erreur dans cet ouvrage. L’enseignant évalue les mots à apprendre  et ce qui relève des notions d’orthographe vues. Il accepte les mots en phonétique pour ceux non appris. « On évalue pour évoluer ». Le fait d’utiliser des pourcentages de réussite est valorisant pour l’élève. On insiste sur la réussite sans fausser la réalité. Plusieurs pages de l’ouvrage se consacrent d’ailleurs à la correction des dictées.

Une proposition d’organisation sur la semaine est proposée, ce qui donne un éclairage important pour gérer son emploi du temps.

Il est possible de différencier les textes dans un même niveau mais aussi sur plusieurs niveaux. C’est très intéressant pour les cours multiples. La différenciation se fait sur la longueur mais permet à tous de travailler les mêmes compétences et de ne faire qu’une seule dictée. Des dictées à trous sont disponibles pour les élèves en difficultés. Pour aider l’élève à apprendre,on trouve une fiche pédagogique et permet de mettre en place une différenciation ciblée.

Pour conclure

Cet ouvrage est clé en main, tout est prêt. Toutes les ressources liées à cet ouvrage se retrouvent sur le site dédié de Retz. Les fiches de méthodologie, les œuvres, les fiches élèves, les diaporamas, les exercices d’entrainement, les leçons d’orthographe et bien sûr toutes les dictées. Le livre donne une clé d’activation unique et personnelle.

Cet ouvrage permet désormais de programmer la méthode sur les deux années du cycle 3. Le premier tome pour le CM1 et le second plutôt pour le CM2. En effet par exemple les homonymes grammaticaux comme a/à et on/ont se présentent dans la même leçon alors qu’ils sont différenciés dans le premier tome. Cependant tout dépend de la répartition des programmations dans les écoles. Pour les cours à multi niveaux, cela permet enfin de faire tourner le programme sur 2 ans avec la même méthode.

Un achat que l’on ne regrettera pas, d’autant plus que cette méthode est expérimentée depuis plusieurs années dans des classes différentes avec succès et n’hésitez pas à visiter son blog qui regorge d’idées pour la classe !