L’histoire d’un village des Laurentides de la grande banlieue de Montréal, rappelle que si l’influence des résidents
anglophones a été prédominante aux XIXe et XXe siècles, c’est un village bilingue. Une histoire qui attache ce petit coin du Québec à la « grande histoire » et qui est marqué par l’appartenance même de celui qui la relate : « Les historiens francophones ont généralement tendance à l’interpréter comme une saga sur l’assujettissement constant des Français par les Anglais, alors que les anglophones négligent souvent de mentionner les injustices commises par les colons anglais » Citation p. 10, réalité qui se retrouve dans la dénomination même des lieux.

Morin-Heights, le monde et la région avant 1840

La communauté de Morin-Heights doit sa dénomination anglophone à l’implantation d’une enclave en terre québécoise fondée en 1840, un espace vierge proche des communautés francophones des Laurentides de Saint-Sauveur et Sainte-Adèle. Village de défricheurs il demeure un gros village ( 4145 h en 2016) même s’il tire vanité de l’accueil de quelques skieurs alpins sur de bien modestes pistes.

L’auteur rapporte les grandes étapes de son histoire Voir la chronologie 1843-2017 – p. 15 à 18. Au XIXe  siècle Morin-Heights a vu se rencontrer des colons irlandais et des catholiques francophones des villages voisins de Saint-Jérôme et Sainte-Adèle, créant une communauté d’agriculteurs croisant deux cultures. Cette agriculture de subsistance sur des sols pauvres était associée à l’exploitation forestière. Il faut attendre le XXe siècle et le tourisme grâce à la construction de l’autoroute des Laurentides pour assister un développement économique du village.

L’auteur rappelle le cadre géologique du bouclier canadien parsemé de très nombreux lacs et le peuplement très ancien, il y a plus de 5 000 ans. Quand arrivent les Français, la région est peuplée, probablement, par les Weskarinis un groupe nomade de la Première Nation algonquine de la rivière des Outaouais. Au XVI e siècle Les Français sont présents à Oka et à l’embouchure de la rivière du Nord, près de Saint-André pour la trappe des fourrures. L’auteur décrit, à grands traits, la colonisation de la Nouvelle France. Dans les Laurentides l’histoire commence dans les années 1670 et 1680, plus au sud (Seigneurie de Terrebonne). La première paroisse à Oka est créée en 1721, mais le peuplement se débute vraiment que vers 1780. La victoire anglaise à Québec puis La guerre de l’Indépendance américaine marquent l’histoire du Canada dans son ensemble.

Les colons francophones peuplent la plaine voisine de Terrebonne. Installés dans la plaine agricole, au nord-ouest de Montréal, les colons petit-à-petit migrent vers les Laurentides, au nord : Saint-Eustache, Mirabel, Saint-Jérôme et Lachute, entre 1780 et 1830. Ils s’installent le long des cours d’eau qui fournissent l’énergie de leurs chutes (rivière du Nord, rivière Rouge). C’est aussi l’exploitation forestière qui motive ces installations. 2 000 bûcherons et 8 000 draveurs travaillent ainsi pour l’entreprise de Philemon Wright à Hull (aujourd’hui Gatineau). Le régime d’installation se fait sur le modèle britannique des cantons, les terrains sont divisés en rangs, d’une largeur d’environ 1,5 km. L’auteur décrit l’installation des colons français venus des paroisses autour de Montréal entre 1780 et 1830 (carte p. 46).

Les immigrants anglophones s’installent dans la région inoccupée d’Argenteuil. Après l’indépendance américaine des colons du Vermont arrivent dans la région, ils pratiquent l’agriculture quand d’autres coupent les arbres pour la potasse plus rémunératrice. Après la guerre anglo-américaine de 1812, les Anglophones qui arrivent sont des immigrants, des Irlandais s’installent dans la partie occidentale de la région, dans la vallée de l’Outaouais et autour d’Argenteuil. Ils ne sont pas toujours bien accueillis par les catholiques français. L’auteur détaille ces installations le long de la rivière des Outaouais (à Saint-André, Carillon et Grenville). Rapidement la région prospère : fabriques de potasse, tanneries, scieries, minoteries…, la construction du canal et du chemin de fer offre des emplois.

Les turbulentes années 1830 s’amorcent dans la rébellion. Dans les Laurentides, Sainte-Scholastique et Saint-Eustache furent des hauts lieux des rébellions de 1837. Les causes d’affrontement entre les deux communautés sont à la fois d’ordre économique, social et politique.

La vie difficile des pionniers.

Les nouveaux installés à Morin ont l’expérience de leurs parents, pour certains immigrants qui arrivent d’Europe la vie est plus difficile encore. Les Laurentides souvent vues comme un paradis romantique sont peu propices à l’agriculture : des collines au sol mince, couvertes d’affleurements de granit et de marais, où pullulent les mouches noires et les moustiques. La saison de culture est courte. Il faut défricher des bois qui abritent ours et loups. Faute de chemins, « Plus d’un colon, surtout s’il est l’un des premiers à s’établir dans une région, est forcé de traverser de dangereux gués et de marcher ensuite plus de 30 kilomètres en portant sa première récolte sur son dos, pour la faire moudre » (p. 77). L’auteur décrit l’installation des pionniers : construire un toit, défricher un coin de terrain, se procurer quelques animaux. Il décrit aussi le travail de la potasse tirée de la cendre il évoque aussi les premiers artisans, l’arrivée de l’école, du lieu de culte.

Les premiers agriculteurs s’installent dans la nature sauvage de Morin-Heights et des environs

Augustin-Norbert Morin : un homme qui fait la fierté de notre région. Augustin-Norbert Morin (1803-1865), à qui le lieu doit son nom est un des pionniers qui a contribué au développement de la région, notamment de Sainte-Adèle vers 1840. L’auteur rapporte son histoire, ses engagements politiques.

Naissance de la région des Pays-d’en-Haut.

Quand les basses terres furent occupées (voir chapitres précédents), les nouveaux colons atteignent après la guerre des Patriotes les « Pays-d’en-haut » : Saint-Sauveur, Piedmont et Sainte-Anne-des-Lacs. Les pionniers Jean-Baptiste Desjardins et Jean-Baptiste Paradis s’installent sur les berges du lac Marois, vers 1837. C’est l’occasion de suivre l’occupation des « rangs ». L’arpentage, le long de la rivière du Nord, à partir de 1842, encourage les installations. L’auteur suit, pas à pas, cette évolution : Rivière à Simon, Sainte-Adèle (170 familles en 1927), une population plutôt francophone.

Avant 1855, le tout premier canton de Morin était beaucoup plus grand. C’est en 1852 qu’est créé le canton de Morin, petit à petit une organisation territoriale se met en place. « Le canton initial englobe en effet la majeure partie des territoires actuels de Sainte-Adèle, de Val-Morin et de Val-David, les régions du lac Millette et du lac Renaud, et même une partie de Sainte-Agathe. » ( p. 111). Avec l’augmentation de la population, de nouvelles municipalités sont créées. Le recensement de 1851 apporte de nombreuses informations sur ces nouveaux colons.

Les premiers colons arrivent dans le sud du canton de Morin. L’auteur s’intéresse tout spécialement à la colonisation des terres qui vont devenir Morin-Heights (fin des années 1840 – années 1850). Ce sont plutôt des Anglophones qui s’installent ici. De 1850 à 1870, les premiers services apparaissent (transport, culte, administration). On parcourt avec l’auteur les différents hameaux : Morin Flats, Britonville, Christieville, Leopold, Cherry Valley et Pleasant Valley.

Les premières familles du canton de Morin : Après les lieux voilà une description des hommes : les Doherty, Hamilton, Hammond, Jekill, Kennedy, Kerr, Davis, Brown, Baldwin, Newton, Pollock, Seale, Thompson, Woods et Watchorn et aussi des francophones : les Legault, Mérenger, Forget, Charbonneau, Constantineau, Groulx, Bélisle, Lafleur, Despaties, Corbeil, Guénette, Piché et Labelle. Le recensement de 1851 donne la liste des premières familles et plus intéressant les lieux de naissance qui montrent combien alors nombreux sont les immigrants (liste p. 134-136). L’auteur développe le portrait de quelques familles pionnières.

Les années paisibles de Morin, alors que la région se redynamise

Le monde dans les années 1860. L’année 1867 est une date importante pour le Canada avec la mise en place de la Confédération organisant le pays en  Haut et le Bas-Canada (l’Ontario et le Québec). La défense du pays face aux États-Unis est marqué par la création des Rangers, notamment les Rangers d’Argenteuil, milice à la quelle participent les habitants de Morin-Heights. L’auteur évoque la réorganisation administrative imposée par la croissance démographique.

Un autre géant : le curé Labelle contribue à l’ouverture de nouveaux territoires au nord-ouest. Après Augustin-Norbert Morin, le curé Labelle marque l’histoire locale : le curé Antoine Labelle (1833-1891), prêtre de la paroisse de Saint-Jérôme, artisan du peuplement des Laurentides jusqu’à Mont-Laurier. Il est l’homme qui a œuvré pour la construction du « P’tit train du Nord aujourd’hui désaffecté, le tracé sert de piste cyclable en été de piste de ski de fond en hiver ». Il est aussi à l’origine de l’installation d’un grand orphelinat à Montfort. L’auteur suit le curé Labelle dans la colonisation du nord de la région non sans opposition linguistique et religieuse.

Avant l’arrivée du chemin de fer (1870-1895), Morin est une petite collectivité isolée, si les premiers colons ont transformé la forêt en champs et en pâturages, bien des terres demeurent boisées et marécageuses. La vie a peu changé malgré l’ouverture de nouveaux chemins. Une vie simple que l’auteur décrit à partir du recensement de 1891 : habitat, loisirs (fête des Orangistes le 12 juillet), églises, écoles, vie municipale.

L’industrialisation crée de nouveaux modes de vie dans les municipalités voisines. Lachute et de Saint-Jérôme, grâce à l’arrivée du chemin de fer en en 1876, connaissent une phase d’industrialisation (scieries, moulin à papier). L’auteur montre le poids de la religion, l’importance de l’école, le développement de l’emploi et les évolutions de la vie économique, sociale. La construction du chemin de fer entraîne la croissance de Sainte-Adèle et de Sainte-Agathe.

La fin de l’ère des pionniers au début du XXe siècle

Un nouveau chemin de fer place Morin sur la carte. Sur une ligne secondaire Morin ne découvre le monde moderne qu’avec l’arrivée du chemin de fer de la Montfort Colonization Railway Company en 1895. Les gares de Christieville et Morin Flats deviennent des lieux d’échange et ouvre la commune à d’autres activités que l’agriculture de subsistance. C’est aussi, avec le trafic passager la possibilité d’un développement touristique.

La scierie de Seale devient le plus important employeur de la municipalité. L’auteur décrit l’importance de l’exploitation forestière pour la région et tout particulièrement la scierie de Joe Seale crée en 1902. La scierie Argenteuil Lumber, propriété de Joe SealeLa scierie Argenteuil Lumber, propriété de Joe Seale

L’auteur évoque le travail des enfants, les camps de bûcherons, l’évolution jusqu’aux années 1940.

Le début du tourisme donne une nouvelle vie à Morin-Heights. L’auteur montre l’attrait des Laurentides pour les urbains de Montréal : air sain, fraîcheur estivale, pratique de la pêche dans les nombreux lacs ou de la chasse. A Sainte-Agathe en 1912 il y avait 8 hôtels, capitale du tourisme des Laurentides dans les années 1920. De nombreux camps de vacances et des pensions de familles ouvrent leur porte qui attirent la classe moyenne et les artistes. Mais c’est le développement du ski qui va être déterminant, notamment le ski de piste à la fin des années 1920. Ce développement à Morin-Heights est l’affaire de personnes extérieures à la région (Émile Cochand, un jeune Suisse, les Américains Joe Ryan et Harry Wheeler)

L’auteur replace, pour les premières décennies du XXe siècle, l’histoire locale dans l’histoire nationale et mondiale : participation à la Première Guerre mondiale, période d’expansion des Laurentides.

La vie à Morin dans la première partie du XXe siècle est marquée par l’arrivée de nouveaux immigrants européens (Suisse, Autriche, Allemagne, Scandinavie) qui contribuent au développement du tourisme, ce qui occupe les délibérations de la municipalité : routes, téléphone, électricité mais aussi problème d’alcoolisme. L’auteur décrit le développement des villages comme Morin Flats et la vie des filles et des femmes.

L’auteur passe en revue les lieux les plus fréquentés dans ce village rural : l’atelier du forgeron, les églises protestante, méthodiste, anglicane et catholique, les écoles et bien sûr les commerces : les « magasins généraux ».

La vie à la ferme a peu changé, pendant que le monde se modernise. C’est une vie exigeante pour les agriculteurs de subsistance installés sur la terre aride et rocheuse. L’habitat s’est peu à peu amélioré. Les fermes qui ont des activités complémentaires comme la coupe des sapins de Noël, la distribution du courrier, la vente de glace sont un peu plus riches. L’auteur évoque les loisirs et les activités au fil des saisons, notamment la récolte du sirop d’érable en mars. Quand une famille quitte la terre pour la ville, la forêt reprend rapidement le terrain.

L’apogée de Morin-Heights : l’âge d’or du tourisme dans les années 1920, 1930 et 1940

Au cours des années 1920, 1930 et 1940, les changements qui se produisent dans le reste du monde touchent aussi Morin-Heights.

C’est une mutation sociale : la société canadienne devient plus urbaine et industrielle. La nouvelle classe ouvrière se développe et les agriculteurs sont relégués au second plan. L’Église assure la prestation des services sociaux et de santé. Au plan culturel la radio informe sur le monde et véhicule des idées y compris l’antisémitisme. La Loi de l’assistance publique de la province de Québec permet d’atténuer les effets de la crise économique des années 1930 et quelques habitants de Morin-Heights s’enrôlent pendant la Seconde Guerre. Malgré une évolution démographique favorable aux Francophones dans la région, les relations restent cordiales.

L’industrie du ski est la force dominante dans plusieurs municipalités avoisinantes. L’auteur décrit le développement de cette nouvelle activité durant l’entre-deux-guerres de renommée internationale. C’est le premier âge d’or des Laurentides. Deux importants hôtels/stations de ski s’installent à Mont-Tremblant/Saint-Jovite. Une compéticien de ski la « Kandahar du Québec », est organisée sur les pentes du Mont-Tremblant, en 1932.

Le ski et le tourisme font de Morin-Heights un village festif. L’auteur décrit le développement à Morin, ski de fond dans les années 1920, le ski alpin apparaît vers 1935, les clubs participent à la création des pistes et les auberges, hôtels accueillent les touristes.

l’auberge Alpino étaient populaire à Morin-Heights, dans les années 1930.

L’auberge Alpino était populaire à Morin-Heights, dans les années 1930.

Le train facilite l’accès et permet le développement de fêtes les week-ends.

taxis

À Morin-Heights, les autoneiges de Bombardier étaient un mode de transport courant pendant l’hiver, avant que les chemins soient correctement déneigés. Paul St-Denis en avait plusieurs pour compléter son parc de voitures taxis.

Dans les années 1920, 1930 et 1940 dominé par les familles puissantes et industrieuses le conseil municipal a une politique de frugalité qui freine le développement des infrastructures nécessaires à Morin-Heights. La principale dépense concerne les routes, la prohibition et la salubrité du bétail. Si les questions de la protection contre les incendies, la police, le contrôle de la pollution, la collecte des ordures et l’eau potable sont discutées, peu de décisions dans ces domaines.

La vie quotidienne à Morin-Heights entre 1920 et 1940. Une économie prospère, l’ouverture aux touristes ne modifient que superficiellement la vie quotidienne des habitants. L’auteur évoque la distribution du courrier, les débuts de l’électrification, l’arrivée de l’automobile. La vie religieuse demeure importante, activités sportives et mouvements de scoutisme se développent.

Des changements : la deuxième moitié du XXe siècle

Des forces extérieures contribuent à façonner la société locale. L’auteur décrit, à grands traits, les évolutions de l’après-guerre : guerre froide, début de la société de consommation, radicalisation des jeunes influencés par le mouvement hippie. Le rôle des femmes évolue : première femme au conseil municipal de Morin-Heights. Les changements technologiques des années 1980-1990 participent à transformer la vie à Morin comme ailleurs au Canada. Le Québec devient une société laïque.

Dans les municipalités voisines, entre 1945 et 1995, ce qui marque cette période est l’installation de résidents permanents dans les Pays-d’en-Haut, grâce à la construction de l’autoroute des Laurentides qui profite à Saint-Sauveur, Sainte-Adèle, Morin-Heights ou Saint-Adolphe. L’industrie se transforme, non sans crise de l’emploi, et l’agriculture se diversifie. Le tourisme poursuit son essor. « Sainte-Agathe est une station touristique tellement connue au milieu du siècle que même la princesse Élisabeth et le duc d’Édimbourg y défilent devant les foules massées dans les rues, lors de leur visite au Canada en 1951″ (p.363). D’autre part la population vieillit et les Francophones deviennent majoritaires. Dans ce contexte Morin-Heights se bat pou conserver son identité.

L’administration municipale commence à s’attaquer sérieusement à des enjeux importants comme l’approvisionnement en eau potable, la collecte des ordures et le déneigement des routes ou la caserne des pompiers qui demandent des investissements longtemps repoussés.

Les églises continuent à jouer un rôle important même si de nouveaux organismes apparaissent comme la création d’une base des Forces armées canadiennes au lac Saint-Denis : la station radar du NORAD (1952-1986) fournit des emplois et la Légion (organisation de soutien aux vétérans) s’implique dans la création d’équipements sportifs. Les écoles sont rénovées. Enfin la Chambre de commerce développe ses activités. Supplanté par la voiture le dernier train passe en mai 1962.

Morin-Heights poursuit sa croissance entre 1950 et 1980 grâce au ski alpin comme nordique.

Cette affiche a été créée pour annoncer l’ouverture du nouveau centre de Ski Morin-Heights qui s’apprêtait à ouvrir en 1981.

Cette affiche a été créée pour annoncer l’ouverture du nouveau centre de Ski
Morin-Heights qui s’apprêtait à ouvrir en 1981.

Les entreprises locales bénéficient de la construction de nouvelles routes, telle « Le Gourmet du village », une petite entreprise lancée dans les années 1980. Le village s’étend et se modernise, même si le projet immobilier qui visait, dans les années 1970, l’accueil de 25 000 nouveaux résidents n’a pas abouti.

Les nouveaux arrivants transforment Morin-Heights avec de nouvelles préoccupations sociales : préservation de l’environnement, demande d’activités sportives pour les jeunes, développement des arts et de la musique avec l’ouverture d’un studio d’enregistrement, en 1974 ce qui attirent des musiciens.

La vie quotidienne à Morin-Heights, des années 1950 à 1980 est faite, outre le travail, d’activités simples : aller à l’église, assister à un concert d’élèves, danser dans un bar local ou se balader sur la rue principale ou se baigner. Longtemps Morin-Heights a été un lieu de fête et de musique. En 1975 un club pour les personnes âgées est créé. L’auteur évoque aussi la police locale et la contrôle des hippies.

Depuis 1990, les années du millénaire entraînent une rapide croissance

L’auteur évoque les querelles au sein du conseil municipal. A partir de 1990 les questions environnementales sont au premier rang (déchets toxiques, recyclage). Les investissements, après une période d’économies, visent au développement des activités de loisirs, des équipements collectifs (hôtel de ville, pompiers, bibliothèque, réseau d’eau) et bien sûr le ski (nordique et alpin).
Morin-Heights se modernise (fibre optique, golf) la population augmente (doublement 1991-2001) puisqu’il est désormais possible d’aller chaque jour travailler en Basse Laurentides voire à Montréal. Les changements amènent la municipalité à souhaiter conserver des bâtiments patrimoniaux.

Malgré ces évolutions Morin demeure une petite collectivité familiale accueillante. Nature et sport la caractérise. L’organisation, chaque année le 1er juillet, de la grande fête du Canada montre le dynamisme des associations culturelles.

Le dernier chapitre ouvre sur l’avenir. Une comparaison des paysages montre un retour des arbres. La bonne entente entre Anglophones, en déclin numérique, et Francophones reste une caractéristique du lieu et rappelle le côté atypique de cette commune québécoise.