Une psychomotricienne à la découverte de la Chine

Les éditions Akinomé sont régulièrement à l’honneur de la Cliothèque. Après la Corée du Sud et l’Asie centrale (Ouzbékistan, Tadjikistan, Kirghizstan), l’éditeur spécialisé dans l’écologie et les voyages nous emmène en Chine sur les traces d’Audrey Marcaggi.

Cette psychomotricienne lyonnaise est fascinée par le pays depuis son plus jeune âge. Ce carnet retrace alors ses premiers voyages en Chine dans un « carnet intime » tout en couleur dotée d’une jolie couverture cartonnée. Les quelques mots appris avant le voyage révèle rapidement des limites. Dessiner à l’encre de Chine est une façon de surmonter les difficultés à comprendre le mandarin et de créer un lien avec la population.

En parcourant la Chine (Shanghai, Hangzhou, Shenzhen, Dapeng), Audrey Marcaggi dessine des scènes de vie, des infrastructures (ligne TGV), des plats (dim sum à la crevette) et des boissons (thé aux fleurs). On y retrouve notamment les célèbres calligraphes du parc Fuxing de l’ancienne concession française de Shanghai (page 101). Une particularité les caractérise : les sinogrammes sont tracés à même le sol, avec de l’eau en lieu et place de l’encre.

Fascinée par la vie chinoise malgré des premiers pas difficiles sur le plan sanitaire, Audrey Marcaggi parvient néanmoins à décrocher un poste dans le service de rééducation de l’hôpital pédiatrique d’Hangzhou. Cette situation lui permet notamment d’observer de plus les relations familiales dans son service. Le tout, au service de son carnet de voyage comme en témoigne ce cerf-volant traditionnel que les enfants utilisent fréquemment.

Source : Extrait tiré du livre « Carnet intime » publié chez Akinomé, Mai 2021, pages 64-65

Les supports mobilisés pour les dessins sont extrêmement variés : vieux papiers, catalogues d’exposition, journaux. Les albums traditionnels chinois nommés lianhuanhua, dans un format proche des carnets de chèque occidentaux, déjà mis à l’honneur dans plusieurs publications des éditions Fei et Patayo, sont parfois redécoupés afin coller un personnage dans le carnet.

L’auteur réutilise également des photos des années 1960-1970 dénichés sur des vide-greniers. Des visages inconnus, parfois oubliés, qui débutent alors une nouvelle vie dans une publication occidentale.

Un carnet qui est une invitation au voyage et à la rêverie, tout en douceur et en couleur.

Pour aller plus loin :

  • Présentation de l’éditeur -> Lien

Antoine BARONNET @ Clionautes