Dans la série dédiée aux batailles navales, le vingtième album de la série est consacrée à la bataille des Cinq Îles (1217). Fruit d’une collaboration entre le Musée national de la Marine et Glénat, cette collection met à l’honneur les grandes batailles depuis de l’Antiquité : Leyte, Salamine, Les Cardinaux, et bien d’autres batailles ont déjà été traitées par l’auteur.

Le scénario est l’œuvre de Jean-Yves DELITTE, peintre officiel de la Marine et membre titulaire de l’Académie des Arts et Sciences de la mer. Les dessins et les couleurs ont été réalisées par Fabio PEZZI et Céline LABRIET.

Dans cet opus, nous découvrons un épisode oublié de l’histoire franco-anglaise : « la guerre des barons » (1215-1217). En 1215, fatiguée des excès du roi JOHN d’ANGLETERRE, la noblesse anglaise se révolte. Profitant des désordres dans l’île, la Couronne française lance une campagne militaire menée par le prince LOUIS (fils de Philippe AUGUSTE), pour soutenir les barons rebelles. Mais la mort de JOHN d’ANGLETERRE change la donne. La situation semble s’apaiser avec son héritier, le jeune roi HENRI.

Pour emporter définitivement la décision en Angleterre, une flotte de renforts partie de France doit rejoindre LOUIS de France. Nous suivons dans cet album, la mise en place de cette importante flotte français sous le commandement d’Eustache « Le Moine », un pirate sans foi ni loi. On suit également les pourparlers menés par le légat du pape qui a pour mission de rétablir la paix entre les deux camps. Cette flotte française ne doit pas réussir à traverser la Manche !

Il ressort de la lecture de cette bande dessinée une frustration certaine car autant ce qui touche le contexte politique et diplomatique est très bien raconté, autant on reste sur sa fin concernant le récit de la bataille. En effet, les combats ne concernent en effet que 11 planches sur 48 et deux seulement expliquent le dénouement de la bataille. Au final, on ne sait pas précisément ce qui a provoqué la défaite de la « belle armada » française (planche 32). La manœuvre anglais, l’usage de la chaux vive et la pluie de flèches ne ressortent pas visuellement sur les dessins.