Ce livre raconte l’époque où, entre les capitales européennes et la vallée du Nil, furent jetées les bases de l’archéologie et de la philologie égyptiennes. Alliant histoire et récit d’aventures, il brosse les portraits hauts en couleur de ceux qui, les uns sans le savoir, les autres en le voulant, travaillaient pour le prestige et le rayonnement de l’Égypte.
Champollion ne s’attendait pas à une telle richesse lorsqu’il découvre en 1824 à Turin, au palais de l’Académie des sciences, la plus fabuleuse collection d’antiquités égyptiennes qu’on puisse imaginer : un musée tout entier ! Des centaines de caisses regorgent d’oeuvres d’art : des stèles, des papyrus, des bas-relief, des manuscrits, veillés par de gigantesques statues. C’est l’histoire de la révélation de ces extraordinaires vestiges de la civilisation égyptienne que nous raconte cet ouvrage. Le début de ce qu’on appellera l’égyptologie. Tout commence à Alexandrie en 1803, grâce au consul de France, Bernardino Drovetti. Passionné par la civilisation pharaonique, il se lance à sa découverte et travaille à sa sauvegarde. Cette passion, il la partage avec Henry Salt, alors consul général d’Angleterre. Leur rivalité politique se renforcera donc d’une lutte archéologique sans pitié, que La moisson des dieux relate à la manière d’un récit d’aventures.
Jean-Jacques Fiechter est historien. Il est notamment l’auteur de A la recherche du sarcophage perdu de Mykérinos (Maisonneuve et Larose, 2005) et de Faussaires d’Égypte (Maisonneuve et Larose, 2009).