Les Belles Lettres publient cinq discours de Winston Churchill tenus pendant la Seconde Guerre mondiale devant la Chambre des Communes, pendant des séances secrètes. Les discours sont eux aussi restés dans l’ombre, selon une coutume parlementaire, ils ne doivent pas être conservés en principe.
Ces cinq discours constituent des sources précieuses pour comprendre l’action décisive du Premier ministre britannique pendant la Seconde Guerre mondiale.
Dès l’invasion de la Pologne le 1er septembre 1939, Winston Churchill est nommé Premier Lord de l’Amirauté. En mai 1940, il devient Premier ministre, succédant à Neville Chamberlain et le reste jusqu’à la fin du conflit.
Ces discours secrets sont constitués des notes prises par Churchill. Leurs versions définitives, celles prononcées devant la Chambre des Communes, n’ont pas été conservées. Le premier discours n’est ainsi pas rédigé et accompagné d’une reproduction des notes manuscrites de Churchill. Chaque discours est contextualisé dans une introduction.
« L’Angleterre seule dans la guerre », le 20 juin 1940, aborde la nécessité d’une résistance britannique dans le contexte de la défaite de la France et de la mise en place du régime de Vichy ainsi que de la négociation de l’armistice. Les atouts de la Grande-Bretagne pour poursuivre le combat contre l’Allemagne nazie sont évoqués tels que l’empire, les forces aériennes, le contrôle des mers et la résistance du peuple britannique. Un appui des Etats-Unis est déjà envisagé, du moins sous forme de livraisons d’armes. Des extraits du discours peuvent être utilisés en classe de 1re, en relation avec le discours du maréchal Pétain du 17 juin 1940 et avec l’appel du 18 juin, afin de croiser les points de vue des principaux protagonistes face à « l’étrange défaite ».
« Le Parlement délibère sous les bombes », le 17 septembre 1940, aborde l’organisation des séances de l’Assemblée et la question d’éventuels bombardements. Les heures des séances sont modifiées en conséquences.
« La bataille de l’Atlantique », discours tenu le 25 juin 1941, dresse un bilan des pertes navales alliées.
Le 23 avril 1942, Winston Churchill évoque « la chute de Singapour » devant la Chambre des Communes. Il aborde sur surprise devant la détermination et l’efficacité des Japonais : « la violence, la furie, l’habileté et la puissance du Japon ont dépassé toutes mes prévisions ». Il évoque aussi les pertes subies par la marine et les raisons de la capitulation de Singapour, bastion des forces alliées tombé en seulement 7 jours.
Enfin, il évoque le 10 décembre 1942, « le rôle de l’amiral Darlan » et sur l’accord entre ce dernier et les forces américaines. Cet accord est perçu comme temporaire et exigé par les circonstances.Présentation de l’éditeur
Premières pages du livreJennifer Ghislain pour Les Clionautes.