Dynamiques africaines
« Oui, nous pouvons assurer notre sécurité » affirme, dans un entretien, le président de la Mauritanie Mohamed Ould Abdel AZIZ face à la menace djihadiste.
Jean PING, économiste, diplomate et homme politique gabonais traite des relations diplomatiques des grands états en Afrique, il évoque la France et Obama, le rôle de l’Onu et la présence chinoise.
Michel ROUSSIN, ancien directeur du SDE, membre du MEDEF donne un point de vue sur les relations entre la France et l’Afrique, les pressions de la Chine et des États-Unis, la croissance et la sécurité, les perspectives commerciales et la place des entreprises françaises, les freins au développement et les grands projets actuels du Groupe Bolloré. Il exprime sa confiance pour l’avenir, avec quelques conseils pour réussir en Afrique.
Saïd HADDAD, Maître de conférences en sociologie aux Écoles de Saint-Cyr Coëtquidan, décrit le nouveau visage des armées africaines de plus en plus impliquées dans la gestion des crises : Centrafrique ou RDC mais aussi par la contribution aux « casques bleus », c’est là l’affirmation d’une volonté d’affirmation politique et de rayonnement national qui se traduit par une augmentation des dépenses militaires.
Partant d’un constat : une nouvelle fois la sécheresse frappe l’Afrique australe et orientale, Sylvie BRUNEL, soulève en matière de sécurité alimentaire la question de la gouvernance. à partir de l’exemple malgache elle montre que la faim est souvent liée à un stockage inadéquat des récoltes. Et si certains pays tiraient avantage des pénuries : détournement de l’aide, meilleur contrôle sur une population précarisée. Elle conclut sur cette phrase forte : «Une famine n’est jamais fortuite»
article disponible en ligne : [http://www.geopolitique-africaine.com/la-fausse-fatalite-des-famines_987658.html->http://www.geopolitique-africaine.com/la-fausse-fatalite-des-famines_987658.html]
Quatre articles sur les questions énergétiques :
Jérôme FERRIER, Président de l’Association française du Gaz , traite des réserves de gaz et à la nécessité de valoriser ce potentiel notamment pour sécuriser ses approvisionnements électriques.
Le secrétaire exécutif de l’Association des producteurs de pétrole africains (APPA) Mahaman Laouan GAYA évoque les conséquences dramatiques de la baisse des prix du baril pour les producteurs africains dont les recettes reposent surtout sur la manne pétrolière.
En réponse Hermann M’VOUALA propose une réflexion : Comment se préparer à l’après-pétrole ? Riche en ressources minières, l’Afrique attire les investissements étrangers. Saura-t-elle développer son économie, éviter la « malédiction des matières premières » ?
Angola, Mozambique : des promesses par milliards analysée par la Journaliste italienne Augusta CONCHIGLIA entre course aux infrastructures et développement économique durable.
Marvelle ETOU revient sur l’affirmation de l’ancien directeur du FMI Michel Camdessus : «l’Afrique est le continent de l’avenir». Si 7 des 10 pays émergents sont africains, cette évolution repose sur l’émergence d’une nouvelle classe de consommateurs mais l’Afrique reste un continent riche peuplé de gens pauvres, un continent confronté à l’exploitation illégale des forêts. Selon le « docteur » Camdessus, face au réchauffement climatique, les États africains doivent défendre une position commune. Le financement international de l’action climatique doit être assuré. La résolution du déficit énergétique de l’Afrique pourra enclencher une stratégie gagnante sur trois plans : la lutte contre la pauvreté, la sauvegarde de la planète et la promotion du développement durable.
Pour le journaliste Baudouin BOLLAERT l’émigration est une bombe à retardement pour les pays de départ. Un rapport de l’OCDE et de l’AFD en montre l’ampleur et les mécanismes notamment à l’aide de quelques exemples : Liberia, RDC, Sierra Leone (liens historiques, langue commune, hommes-femmes). Un chiffre marquant : « Plus de 75 000 médecins et infirmières africains travaillent dans l’OCDE !».
Lorenzo Cotula, économiste italien aborde la question des achats de terres principalement dans 10 pays dans le monde dont un trio de tête en Afrique : Sud-Soudan, RDC, Mozambique. Pour lui la pression foncière peut devenir une source de conflits internes ou entre États. Sur ce même sujet l’exemple de l’Éthiopie a été traité au Festival de géopolitique de Grenoble par Agnès Stienne : [http://www.clionautes.org/spip.php?page=article&id_article=3659->http://www.clionautes.org/spip.php?page=article&id_article=3659]
Étudiante franco-togolaise à Sciences Po Paris Cecilia Emma WILSON parle du tsunami de la jeunesse africaine. Pour elle l’avant-garde de l’Afrique doit être la diaspora des jeunes Africains expatriés. Leur retour est impératif pour réaliser l’émergence du continent.
Papa Assane TOUR, juriste, traite de la lutte contre la Cybercriminalité. Après la réunion de l’Union africaine en 2014 à Malabo qui a défini une politique jugée, par l’auteur, trop continentale, se tient à Dakar un important sommet international. Pour lui la coopération internationale doit se trouver au cœur de la lutte et des rapprochements restent à réaliser.
Jean-Didier BOUKONGOU rappelle que le numérique bouillonne en Afrique : utilisations des téléphones cellulaires pour les transactions bancaires. Mais d’énormes disparités existent d’un pays à l’autre. Réduire la « fracture numérique » impose de réels progrès dans les infrastructures.
Enjeux régionaux
Le journaliste Frédéric Pons se penche sur la situation en Libye. Il pose des questions sur la nature de l’intervention de 2011 et sur ses participants. Les dirigeants libyens se déchirent et dans le même temps les djihadistes se renforcent.
Autre territoire stratégique à la stabilité menacée : Djibouti qui intéresse les grandes puissances économiques et militaires, Mériadec RAFFRAY en analyse les atouts et les faiblesses.
Christophe BOUTIN, Professeur à l’Université de Caen-Normandie, analyse ce qu’il nomme Guerre froide au Sahara occidental, lourd contentieux entre le Maroc et l’Algérie. Il recherche des réponses dans le droit et dans l’histoire.
Perspectives et débats
L’économiste Lucien Pambou propose le vrai bilan de la COP21, vu par les 54 pays africains participants. Dans une enquête en préparation de la prochaine COP22 (en novembre prochain à Marrakech) il rappelle les défis de l’Afrique : sauver le lac Tchad, établir une muraille verte contre le désert, parler d’une seule voix : refuser la victimisation , électrifier le continent, des Africains acteurs de leur propre destin.
Boniface MONGO-MBOUSSA rappelle Ce que la littérature nous dit de l’Afrique en particulier depuis les années 50 et 60. Mais que reste-il aujourd’hui de cet élan littéraire ?