L’auteur s’explique en introduction sur le choix des termes du titre « Peaux rouges », tuniques bleues et visages pâles, il évoque des souvenirs d’enfance et un intérêt pour les cultures amérindiennes.
Les quatre premiers chapitres présentent un tableau du peuplement du sous continent nord-américain et des premiers contacts avec les Européens.
Les origines du peuplement posent la question des paléoaméricains ; culture clovis, du nom d’un site découvert en 1929, origines sibériennes et/ou d’Asie du Sud-Est. Si l’apport récent de la génétique apporte quelques éléments les datations restent peu précises du fait du nombre limité de sites fouillés. Avant la conquête existaient des groupes, qui selon les régions, étaient des chasseurs-cueilleurs, des agriculteurs, voire des empires centralisés (Mésoamérique) et une grande diversité linguistique et culturelle.
Ces aires culturelles sont décrites entre forêts de l’Est, Mississippi, Iroquoise et grandes plaines. Chaque espace est peu délimité dans le temps comme dans l’espace, l’absence de cartes ne facilitant pas la compréhension. Une juxtaposition de présentations propose quelques éléments sur les modes de vie
La découverte et la conquête du nouveau monde sont abordée tantôt en Amérique du Nord sans toutefois que la présence française ne soit signalée à part la très brève citation du nom de Cartier, tantôt à partir du Sud (Cuba, Mexique). Il faut comprendre Nouveau monde comme espace actuel des Etats-Unis. Rompant avec la logique chronologique on passe du XVIe siècle à l’expédition de Lewis et ClarkSur ce sujet on pourra se reporter à l’ouvrage de Daniel Royot-Vera Guenova, Les aventuriers du Missouri – Sacagawe, Lewis et Clark à la découverte d’un nouveau monde ; Vendémiaire, 2015 et à la BD Lewis & Clark à la découverte de l’Ouest par Christian Clot, Philippe Thirault, Sandro, Glénat, collection Explora, 2021 au début du XIXe sicle, décrite en détail.
Sous le sous-titre contestable de « l’animisme chez les peaux-rouges », les croyances, mythologies et pratiques religieuses sont traitées comme un tout, quels que soient les peuples, en à peine 10 pages.
A partir du chapitre cinq, l’auteur détaille les accrochages, incidents, révoltes et guerres qui opposent les Indiens aux colons depuis le XVIIe siècle à la fin du XIXe siècle.
Comment comprendre les révoltes et guerres avant l’indépendance en limitant l’analyse au seul territoire étasunien, sans prendre en, compte les conflits entre royaumes de France et d’Angleterre.
on ne voit pas les causes de ces guerres, pas de vraie analyse.
Les différents chapitres évoquent les révoltes et guerres 1776-1860, Les Apaches et leurs guerres, Révoltes et guerres de 1864 à 1876, Les Sioux, Chetennes, Commanches et Cherokees, sans analyse, même si l’auteur évoque les tentatives d’union des Amérindiens face à l’avancée des colons sur leurs terres ancestralesSur ce sujet : Le Middle Ground – Indiens, Empires et républiques dans la région des Grands Lacs 1650-1815n Richard Whiten Toulouse, Editions Anacharsis, 2020. C’est une suite de récits des différentes batailles, heurts et conflits : les Indiens attaquent les colons qui ripostent… On est loin de la tentative de Karl JacobyDes ombres à l’aube. Un massacre d’Apaches et la violence de l’histoire, Karl Jacoby, Toulouse, Anacharsis, 2013 d’écrire une histoire qui ne se se limite pas à la seule histoire des conquérants. On sent à quel point l’auteur demeure influencé par ses souvenirs de westerns, vu dans l’enfance et l’adolescence. Même dans le chapitre un plus nuancé qu’il consacre à Litte Bighorn et Wounded Knee
Le tour d’horizon se poursuit dans des chapitres fourre-tout : Quelques autres peuples et tribus, Autres personnages et groupes célèbres du Far West ( De Daniel Boone à Davy Crockett en passant par Buffalo Bill, Calamity Jane …